Après la série de films Terminator déjà bien fournie, on pouvait se demander si un énième opus était indispensable. A la vue de celui-ci, on se dit que l'on aurait pu s'en passer. Néanmoins, il pourra offrir aux fans un divertissement relativement plaisant.
Le début du récit s'avère un peu troublant, mélangeant allègrement des scènes déjà vues, au point que je me suis demandé s'il s'agissait d'un reboot. Que nenni. Il s'agit là d'un savant (?) mélange des épisodes 1 et 2 qui s'imbriquent dans un imbroglio temporel qui apparaît somme toute crédible, tant la complexité des conséquences de la chose échappera sans doute à tous ceux qui ne sont pas des spécialistes du paradoxe temporel. De toute façon, on est pas là pour philosopher mais plutôt pour empêcher le jugement dernier en cognant plus fort sur les machines tueuses du futur.
Et là, pour le coup, j'ai trouvé assez jubilatoire de revoir Schwarzy dans le rôle. D'autant que le bonhomme cabotine sans répit, nous offrant clins d’œil et recul assumés sur ses propres rôles tenus dans les opus précédents. Conscient qu'il n'est physiquement plus que l'ombre ténue de son glorieux passé, il envoie à l'envi sa réplique "vieux, mais pas obsolète". Perso, j'adore ! De son côté, la jolie brunette qui l'accompagne habite suffisamment bien son personnage pour emporter l'adhésion. De plus, elle possède un petit je ne sais quoi qui ressemble à la précédente actrice, Linda Hamilton. C'est très sympa. L'acteur qui incarne John Connor est tout bon et l'alchimie de ce petit monde fonctionne bien. Oui, Kyle Reese est pas mal non plus. Sans être inoubliable.
Le léger hic, c'est cette impression persistante de surfer encore et encore sur les deux premiers films. Les mêmes ressorts et scènes identiques resservis à la louche apparaissent comme de sympathiques clins d'oeil dans la première partie du film mais un peu plus lourds au bout du compte (certaines facilités scénaristiques sont assez décevantes). La scène située au milieu du générique est à cet égard ultra classique et annonce sans ambiguïté une suite dont on pourra se demander ce qu'elle aura à raconter de plus.
Tout en jouant sur la nostalgie qui pourra habiter certains spectateurs (dont je fais partie), les producteurs ont dû se dire, "on fonce, y'a encore du blé à se faire !" Conscient de me faire gentiment traire, je suis toutefois bien content d'avoir revu l'incarnation du Terminator en mode vieillissant. C'est sympa. Vieux, mais pas obsolète.