Déception

Terminator Genisys

Date de sortie : 1 Juillet 2015

Réalisateur : Alan Taylor

J'ai longtemps hésité à réaliser cette critique. La preuve est que je ne la rédige que maintenant. Après tout, pourquoi s'embêter à la faire pour un film où j'ai failli quitter la salle au bout de 20 minutes ? Tout simplement parce que je suis une fan de la saga Terminator depuis bien des années. Je l'ai découverts très jeune et cela a été le coup de foudre. Et aussi parce que j'en ai gros sur le cœur et que j'ai besoin de pousser un coup de gueule face à ce Terminator Genisys.

Retour sur la saga en bref :

Terminator : Sorti en 1984, réalisé par James Cameron
Terminator, Le Jugement Dernier : Sorti en 1991, réalisé par James Cameron
Terminator, le Soulèvement des Machines : Sorti en 2003, réalisé par Jonathan Mostow
Terminator Salvation : Sorti en 2009, réalisé par McG

Mon film préféré est, et restera, Le Jugement Dernier. Pour les autres, je les apprécie à valeur égale et selon leurs potentiels. Ils ont tous un message à transmettre, une bataille à mener et c'est pour cela que j'aime autant cette saga.

Le 1er film était une mise en bouche, une sorte de prologue montrant une menace par encore réelle et que l'on peut, à tout moment, changer notre destin. Par la suite, l'univers s'est étendu et les films ont changé le sens de leur message. Dès le début, on sait qu'il y a une menace dans le futur. Ce genre de menace qui exterminera l'espèce humaine. Cependant, le voyage dans le temps permet de changer le destin du monde. Enfin, c'est ce qu'ils tentent de nous faire croire. Pendant les deux premiers films, c'est cela. Sarah Connor n'a pas pu être atteinte, alors son fils est désormais la cible. Pour éviter l'extinction du monde, ils décident de détruire ce qui va l'engendrer. Pour nous, spectateur, on pense que les personnages y parviennent et que l'humanité est enfin sauvée. A savoir que tous les films ont une fin fermée.

Au final, avec Le Soulèvement des Machines, on comprend que l'on n'est pas aussi maître de son destin que ce que l'on pense. Peu importe les chemins empruntés, tous nous emmènent à un lieu bien précis. John Connor en prend conscience. Rien ne peut être changé, mais seulement retardé. Nos faits et gestes du présent peuvent modifier le cours de l'avenir, mais pas le changer à 100%. Certains événements doivent arriver.

Il s'agit de films de science-fiction et d'anticipation, bourrés d'action et d'humour. Cependant, est-on maitre de son destin ? Telle est la question finalement. Les trois premiers films traitent de ce sujet, donnant la question et la réponse. Il y a une lutte pour protéger l'humanité, mais c'est en réalité une lutte pour sa survie.

Il y a une certaine cohérence durant les quatre premiers films. Dans le cas contraire, les incohérences sont tellement mineures qu'elles passent sans problème. Il y a une continuité logique et surprenante. Alors que le 1 et le 2 parlent de comment empêcher la fin du monde, le 3 nous montre cette apocalypse qu'on voulait voir. Sérieux, qui n'a pas voulu voir cette scène où les machines prennent enfin le pouvoir ? Et le 4 nous plonge dans la guerre. C'est du nouveau, il y a de l'originalité. Bien que j'ai eu du mal à l'accrocher au premier visionnage, je l'apprécie beaucoup.

L'univers évolue. On découvre à chaque film de nouveaux terminators, c'est encore plus vrai dans Salvation qui n'hésite pas à nous en dévoiler encore et encore. De plus, étant donné que le passé a été changé, ce futur l'est aussi. Pour cette raison, John se rend compte que les paroles de sa mère sont, disons, obsolètes. Il y a un réel univers autour des films, et chacun d'entre eux nous en fait découvrir davantage.

Oui, je n'ai pas encore parlé de Terminator Genisys, et pour cause, je ne le considère pas comme la suite, ni même comme un reboot. A savoir que ce film est à mi-chemin entre les deux. Le réalisateur a joué sur un "bug" du voyage dans le temps afin de le mettre comme la suite, mais, du coup, comme un reboot afin de redémarrer une nouvelle saga. Cela n'était pas judicieux de sa part.

Les 20 premières minutes est une digne suite. C'est aussi le meilleur du film. La suite ? Je n'ose même pas en parler. Les explications du voyage dans le temps, du bug ayant entrainé le changement du passé, sont complétement tordues et tirées par les cheveux. Le réalisateur lui-même a avoué ne pas s'être pris la tête, considérant que le spectateur n'avait pas besoin de réfléchir. Je trouve cette réflexion très douteuse de sa part.

Ce qui m'a fait décrocher du film ? Le fait de vouloir éliminer Skynet en détruisant son unité centrale.... On reprend depuis le début. Skynet n'a pas de branchement, pas d'unité centrale. Le virus vit à travers le cyber-espace. Il n'a pas de support. A partir de là, je me suis désintéressée du film. En le mettant comme suite, cela ne passe pas. C'est complétement incohérent. De plus, vu que le passé a été modifié avec le bug, pourquoi avoir refait les scènes d'origines ? Le mieux aurait été de recréer d'autres scènes afin de le montrer réellement comme un reboot, d'avoir du renouveau. Là, il donne l'impression de rester entre les deux et c'est un grand tort.

Je ne parlerai pas des acteurs, car aucun n'a fait mouche. Aucun n'a le style et la personnalité des autres. Linda Hamilton (Sarah Connor), Michael Biehn (Kyle Reese dans Terminator 1 et 2 version longue) et Edward Furlong (John Connor dans Terminator 2). Je ne cite pas Arnold Schwarzenegger, il n'a plus rien à prouver dans la saga. Ils font tous l'âme des films. Je n'ai rien contre Emilia Clarke, je l'adore dans Game of Throne, mais là, non. Les acteurs de Genisys sont médiocres, tout comme l'intrigue et le film en lui-même.

Bon, il reste un film d'action sympathique, mais sans plus. Son seul plus ? J'ai adoré voir Matt Smith :D (saison 5 à 8 du Docteur Who). Bref, c'est ainsi.

A pas taper moi, s'il vous plait XD Je ne donne que mon point de vu. Certains d'entre vous l'ont peut-être aimé, et je respecte cela :)

Bonne journée à tous.