Si on devait suivre une cohérence scénaristique par rapport à la fin du troisième opus, c’était bien évident que le contexte allait être placé sur la fameuse et futuriste guerre entre les humains et les machines. Comme James Cameron, le réalisateur des deux premiers opus, je n’étais pas très ravi d’apprendre que c’est le metteur en scène McG qui allait prendre les rênes du quatrième opus. Contrairement à son confrère Jonathan Mostow, il avait très mal commencé sa carrière après avoir mis en œuvre deux moyens, voire pitoyables œuvres visuelles comme ses Charlie Angels. Je n’étais pas rassuré du tout qu’un incapable comme ce dernier avait été sélectionné pour diriger une réalisation très attendue, avec un objectif important à atteindre. Je me rappelle que j’avais longuement hésité à aller le voir au cinéma, rien qu'en lisant le nom du cinéaste moyen sur l'affiche.
Je me suis forcé à le faire, en espérant un minimum de trouver un vrai plaisir de divertissement. Le visionnage commence très fort par un générique de début nous faisant bien trembler par la bande son bien recomposée de manière électronique, et juste après, on est plongé direct dans la guerre. Un début qui veut dire beaucoup de choses, dont l’évaporation efficace de ma crainte à propos du metteur en scène. Dès la première scène d’action, j’ai ressenti un vif bonheur et une véritable délectation d’être devant cette réalisation. L’image de guerre robotique est dessinée comme une toile de maître, que ce soit dans la technique et dans les décors, avec des environnements désertiques, sableux, montagnards, là où toutes sortes de robots terriblement armés rôdent dans les parages. Un point que j’ai trouvé assez remarquable, c’est le lien qui connecte ce film par rapport au premier opus, avec la survie et le fait que Kyle Reese doit être envoyé vers le passé pour que John Connor ait sa propre existence.
On va droit au but et on met bien en évidence l’importance sur le futur père du leader de la résistance, et également celle où John Connor est toujours la cible principale des robots. On a donc deux évolutions de groupes de personnages qui se succèdent l’un après l’autre, sans accroc, tout en accentuant la dangerosité et l’inhumanité des robots. J’avais également une autre crainte à propos de ce film, elle concerne la représentation de John Connor. Beaucoup ont déploré l’image peureuse et le manque de charisme de Nick Stahl dans le troisième opus, pas mal de cinéphiles auraient pu connaître une nouvelle déception si on reprenait exactement la même personnalité. Fort heureusement, l’acteur Christian Bale a tout arrangé. Il a non seulement une vraie allure de militaire et un caractère exemplaire de guerrier mais en plus, il développe avec brio une combativité de rebelle, comme le jeune Edward Furlong nous en donne l’impression dans le second opus.
Le reste du casting est tout à fait satisfaisant, c’est une pléiade d’acteurs qui fait tout simplement le job. L’univers de cette réalisation est assez riche, on a un bon lot de robots bien foutus et pas évidents à les massacrer comme les fameux vaisseaux de transports ou également les terminators motos, et également un qui montre que Skynet ferait n’importe quoi pour trucider John Connor. On note beaucoup de références des autres films de la franchise bien intégrées dans le scénario, on sent bien que le projet a été repris avec beaucoup de sérieux et en fonction de ce qu'il s'est passé auparavant. Quant aux scènes d’action, elles sont absolument spectaculaires, furieuses et explosives, on est face à un déluge d’altercations de type moral et physique bien dosé. Très franchement, je ne m’attendais pas à un aussi beau et valorisable résultat, je suis bien content d’avoir été dans l’erreur. 7/10
Quand tu pointes une arme sur quelqu’un, soit toujours prêt à appuyer sur la gâchette !