Terre violente
Terre violente

Téléfilm de Michael Offer (1998)

Un Téléfilm-saga en 3 "saisons" d'une heure et demie, découvert tout récemment sur France Ô.


Ereinté lors de sa sortie en 98 par la journaliste Eliane Patriarca dans Libé ( https://www.liberation.fr/medias/1998/06/04/terre-violente-exploite-le-filon-colonial-cette-saga-pathetique-retrace-en-accelere-l-histoire-de-l-_240459 ) qui n'a vu que le premier épisode, et manifestement sans aucune envie d'y trouver le moindre élément positif, de cette adaptation du roman de Jacqueline Gavet-Senès, reporter pendant plusieurs années pour la radio calédonienne et auteure de plusieurs ouvrages traitant de la Nouvelle-Calédonie https://www.babelio.com/livres/Senes-Terre-violente/127880


Manque de nuance et mauvaise foi typiques des discours militants ...


Me serais-je donc laissé berner par l'exploitation " à ciel ouvert" de l'exotisme colonial dont abuserait le réalisateur ...australien ? Pourquoi lui reproche-t-on d'ailleurs sa nationalité ? ( Aurait-on préféré qu'il fût français ? ...) Et serai-je considéré comme un suppôt du colonialisme si, en dehors de la première première prise de contact ( effectivement très violente, que l'on peut comparer à une attaque d'(amer)indiens), je me permets de reconnaître que cette saga m'a fait découvrir la culture d'un peuple apparemment plutôt accueillant et pacifique ... mais méprisé et opprimé ? Quel problème pose le fait que le personnage kanak principal soit joué par un comédien originaire de Nouvelle-Guinée ? ...


Sans compter que l'essentiel du synopsis est construit sur le portrait de 3 femmes remarquables.


Peut être le papier d'Eliane P. eût-il été différent après avoir visionné le troisième épisode, où les représentants de la quatrième génération s'engagent en faveur de la cause kanake.


Plus ou moins activement, c'est vrai, car les relations sentimentales et familiales occupent une place importante, voire excessive dans cette série : le nombre des colons est sans doute restreint sur le "caillou", mais la multiplication de coïncidences finit par nuire à la crédibilité de l'histoire : en particulier qu'Anna, l'héroïne métis issue des amours ancillaires de Tom, le fils d'Hélène ( la pionnière du premier épisode ), attire Jean Christian, authentique Kanak, adopté par Tom, et Carlo Scarpinato ( pour qui elle craque ), le fils de sa tante Jeanne ( soeur de Tom, mariée au violeur de sa mère )....


Bref, c'est bien une saga, pas la réalité.
Mais c'était ça ou Fort Boyard

Pier-Yvan
8
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le 12 août 2019

Critique lue 616 fois

Pier-Yvan

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