C'est vrai que ce film n'est PAS un GRAND film. C'est un petit film "populaire", qui ne cherche sans doute pas à donner des leçons, mais qui permet au plus grand nombre de prendre conscience de la condition des sans papiers.
Que le cinéphile avisé et l'intellectuel d'avant garde puriste n'y trouvent pas leur compte, cela peut se concevoir, mais à vouloir démontrer en quoi ce film n'est qu'un navet a but exclusivement commercial certains avancent des arguments plus que spécieux qui m'ont un peu énervé :
Quel est l'intérêt de savoir si Samba est un nom authentiquement sénégalais, et si l'accent d'Omar est correct ? Il me semble d'ailleurs qu'on n'a pas vu l'aspect ludique de la chose, incarné brillamment par le rôle de " Nelson".
Eh oui, comme la cigale ( de notre La Fontaine à nous ), la plupart des SansPap qu'on relâche du centre de détention de manière si hypocrite ( "vous devez quitter le territoire... par vos propres moyens" ) sont obligés de danser ... sur le fil du rasoir ! Et ça je pense que le spectateur lambda ne le sait pas. De même qu'il va peut être découvrir les conditions d'existence de ces quasi esclaves réduits aux tâches les plus ingrates, payés ( pas toujours ) en liquide, sélectionnés par des patrons voyous... De quoi comprendre que s'ils vivent dans l'illégalité ( la crapulerie, parfois, c'est vrai.. mais pourquoi en faire une généralité ? ) c'est parce qu'on le leur impose.
Quant aux femmes ( eh oui ! ce sont surtout des femmes ! ) qui jouent le rôle principal dans ces associations chargées de les soutenir dans leurs démarches ...pourquoi les traiter TOUTES de dépressives, de séniles ou d' hystériques " ? Sans Charlotte, le film aurait sans doute eu moins de succès. Et puis ces vieilles dames assoiffées d'idéal, je les ai trouvé craquantes. Quant à Izia, je l'ai découverte.
Est ce une erreur de casting ? Ou bien un élément de réflexion supplémentaire ?
PS : pour comprendre le titre, emprunté à Raymond Queneau ( Zazie dans le métro ) http://j.poitou.free.fr/pro/html/voc/vulgumpecus.html