Dans une luxueuse demeure familiale dans la campagne anglaise, tous les membres d’une même famille sont froidement assassinés, sauf Sarah, une jeune femme aveugle. Le mystérieux assassin est bien décidé à éliminer ce témoin gênant…
A la réalisation de ce thriller psychologique, on retrouve Richard Fleischer (Soleil vert - 1973) qui nous entraîne dans un redoutable jeu du chat et de la souris, entre un assassin et une jeune aveugle. D’entrée de jeu, le réalisateur a choisi de ne pas nous dévoiler le visage de l’assassin (il faudra attendre la toute fin pour enfin le voir). Pendant toute la durée du film, le seul élément qui nous permettra de le reconnaître parmi les autres protagonistes du film, ce sont ses bottines étoilées et sa gourmette. Pour le reste, on restera volontairement dans le flou, à l’image de Sarah, devant composer avec sa cécité et la frayeur qui l'envahit.
Terreur aveugle (1971) prend le temps de poser les bases et de nous immiscer au coeur du drame (il faudra attendre pas moins de 45 minutes avant que le meurtrier ne commence son oeuvre). Côté mise en scène, c’est particulièrement soignée. Non seulement on ne voit jamais qui est l’assassin, mais en plus de cela,
on ne verra jamais le massacre de la famille, uniquement les corps gisants à détour d’un plan, sans que l’héroïne ne s’en aperçoive,
c’est particulièrement glaçant et ingénieux.
Quatre ans après Audrey Hepburn dans Seule dans la nuit (1967), Mia Farrow s’avère parfaitement crédible dans ce rôle, elle donne de sa personne et clairement, elle y est bluffante.
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