Terri par cityhunternicky
Long metrage de Azazel Jacobs, Terri raconte l'histoire de Terri, adolescent obèse et orphelin, inadapté à la vie scolaire, qui vit chez son oncle atteint d'Alzheimer.
Ce film a donc un thème assez décalé, tout comme Precious, qui était aussi bien répugnant mais extrêmement fort. C'est avec cette histoire tout aussi peu ordinaire que le réalisateur nous montre un adolescent torturé et difficile, accumulant drames et douleurs. Mais qu'on ne se trompe pas, on n'assiste pas à une surenchère de brimades ou de sévices à la limite du supportable. Non, ici, le drame et l'ambiance sont lourds, mais l'espoir et les bons moments sont très présents également. Il y a même un peu d'humour et beaucoup de compassion.
Mais pour générer tant de sentiments et de situations différentes, le choix d'un acteur qui fait ici son premier rôle est donc très insolite et risqué. Ses complices sont également des premiers rôles (pour un long métrage), un peu obligé pour permettre de développer des personnages crédibles de lycéens. Il n'y aura finalement que John C. Reilly qui ne fait pas parti de cette catégorie, mais qui confirme sa capacité à jouer des rôles dramatiques alors que son registre de prédilection, c'est la comédie.
Le film reste cependant un peu long et sombre dans son rendu des scènes intérieures, qui sont très nombreuses et peu joyeuses. Il n'y a d'ailleurs qu'assez peu d'humour au final, le film se contentant juste de faire vivre des sentiments très mignons ou très forts à l'ensemble de son casting. Le tout forme une vie intéressante mais dont personne n'aurait voulu hériter car rien n'est ici facile ou donné. Rien n'avance réellement mais le tout reste passionnant dans ce rythme mollasson mais suffisant.
Pour conclure, Terri est très touchant et arrive même à faire rire, pour un film qui s'oubliera facilement malgré ses acteurs.