Après le premier film plus axé sur le suspense avec quelques fulgurances gore, un deuxième film tout aussi bon, encore plus généreux niveau hémoglobines et instaurant un véritable lore, c’est assez logiquement que Damien Leone devait revenir avec un troisième opus (et un quatrième déjà en préparation).
Et on peut dire qu’avec Terrifier 3, Damien Leone lâche les chiens !
On peut noter une vraie évolution dans cette saga, de la petite production fauchée du 1 et du trop plein d’idées du 2 est né une renaissance du grand guignol dans ce troisième film.
On pensait un retour de la maladresse filmique du film précédent ou un attachement bien trop conséquent au lore, et il n’en est heureusement rien.
Porté par une Lauren LaVera encore meilleure ici, le ton est constamment comique, volontairement grossier, sale et espiègle.
De la scène déjà mythique de la douche aux relents de « Le sadique à la tronçonneuse » de Juan Piquer Simón jusqu’à ces séquences sous forme de véritables actes théâtraux - une unité de lieu avec des acteurs en roue libre à leur manière, des outils de torture et un maximum de viscères pour le fun - où les pires perversités gore vont se dérouler à la manière d’un certain Herschell Gordon Lewis, Leone tient sa promesse niveau brutalité comme le laissait présager cet accouchement immonde à la fin de Terrifier 2.
Je recommande de porter une attention particulière à la scène du centre commercial où Art entre en scène comme Père Noël, un cut particulièrement burlesque peut arracher plus d’un rire.
À réserver aux amoureux des effusions de sang outrancières à un point éminemment hilarant et grotesque.