Barry travaille dans les assurances et doit se rendre aux Lincoln Towers pour y conclure une vente de police d’assurance-vie auprès d’une femme âgée. Mais c’était sans savoir qu’au sein de cette cité se trouve un redoutable gang appelé les Vampires et qu’à la nuit tombée, il est recommandé de ne plus trainer dans les couloirs car ces derniers prennent possession des lieux. Barry va malencontreusement croiser leur route et devra tout mettre en œuvre s’il veut rester en vie jusqu’au lever du jour.
Il s’agit du second long-métrage pour Peter Manoogian (Demonic Toys - 1992) qui nous plonge en plein cœur d’une cité dortoir dans les environs de New York. Cette cité a la particularité de changer du tout au tout dès que la nuit tombe et les résidents ont tous pris pour habitude de rentrer chez eux passer une certaine heure. Malheur à ceux qui ne connaîtraient pas les us et coutumes aux Lincoln Towers. C’est justement ce qui va arriver à Barry qui aura le malheur de demander son chemin en effleurant l’épaule d’un jeune garçon appartenant au gang. Quand le chef des Vampires l’apprend, ce fanatique pris d’une rage folle n’aura qu’une idée en tête, le retrouver et l’étriper.
Territoire ennemi (1987) est un survival en milieu urbain, confrontant un cadre blanc à des voyous noirs bien décidé à tuer ce "sale blanc". On pourra s’amuser à recenser tous les surnoms racistes que donne le chef du gang pour parler de Barry ("le décoloré", "le cul javellisé", "la viande blanche", "le délavé" ou encore "le cul blanc"). Un film raciste anti-blanc ? Non, rassurez-vous, on est pleine fiction qui ne se prend pas au sérieux. Un film d’exploitation où des racailles se lancent dans une chasse à l’homme où un pauvre cadre en costard-cravate & trouillard parviendra à trouver de l’aide auprès de quelques résidents résignés à ne pas se laisser faire.
Quelques têtes connues sont à signaler, comme Tony Todd (le chef des Vampires), Ray Parker Jr. ainsi qu’un certain Jan-Michael Vincent (Supercopter - 1984/1987) qui cachetonne plus qu’autre chose puisqu’il apparaît à peine 10min en tout et pour tout (dans le rôle d’un ex-soldat reclus dans un bunker avec pour seul compagnon, un chat).
On est clairement devant une petite production fauchée (d’ailleurs, les décors intérieurs de la cité se ressemblent tous, à chaque étage, on retrouve toujours le même couloir interminable éclairé aux néons blafards avec les mêmes graffs au mur, seuls l’angle de caméra qui change permettra de tromper le spectateur). Bien que ce film soit sorti avant, il nous est impossible de ne pas repenser à des films tels que Chains (1989) ou encore La Nuit du jugement (1993).
Au final, on se retrouve devant un sympathique film mêlant ghetto & violences urbaines, baigné dans une ambiance poisse et d’ultra violence, au grès d’une très agréable B.O. entre rap & hip hop. D’ailleurs, les cinéphiles reconnaîtront dans le générique de fin le main theme du film Halloween (1978) de John Carpenter qui a été repris par Boogie Boys avec leur titre "Friend Or Foe" ♪ ♫.
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« T’as le sang chaud dit beauté. Après tout ça, quand cette histoire sera finie, quand nous aurons enfin retrouvé ces maudits chiens et qu’on les fera crever en leur coupant les couilles et en leur faisant bouffer jusqu’au trognon. Tous les deux, nous aurons tout le temps de nous faire une petite vampire party. On va t’enfiler dans tous les trous de ton joli p’tit corps et des trous ont en fera même des nouveaux qu’on enfilera aussi. »
« Allez-y bande de cons ! On va leur couper les couilles ! »
Mes autres répliques