Les agents sont de braves gens
Ce film de torture psychologique ne fait pas vraiment peur, mais il dérange par sa cruauté et son réalisme. Un peu comme dans Delivrance, on se dit qu'on n'aimerait pas tomber sur ces ploucs planqués au milieu des forêts américaines, mais à la différence du chef d'œuvre de John Boorman, Territoires s'essouffle complètement dans son dernier tiers. Alors qu'on aurait aimé savoir ce qui arrivait à nos héros tatoués, le film change subitement de trame, et on tombe alors dans la très mauvaise série B, mal éclairée qui plus est. Le nouveau personnage n'a ni charisme ni intérêt, et toute la tension accumulée pendant une heure retombe comme un soufflet. C'est dommage, car jusque-là, le long-métrage d'Olivier Abbou tenait le spectateur en haleine, malgré un évident manque de moyens.