Le rapport entre le cinéma et le voyeurisme est un thème classique largement évoqué par Hitchcock et De Palma, notamment dans "Fenêtre sur cour" et "Body double", mais aussi par de nombreux autres réalisateurs comme dans "La vie des autres".
Amenabar dénonce la facilité qui consiste à faire appel aux plus bas instincts du public pour vendre des places. L'un des méchants dit: "...pour le sauver (le cinéma espagnol), il n'y a qu'un moyen: montrer au public ce qu'il veut voir".
Comme ses prédécesseurs, Amenabar retourne sa caméra vers le spectateur (le voyeur), en l'occurrence Angela. Mais comme Cronenberg dans "Vidéodrome" il se montre lui-même assez complaisant en abordant le thème du snuff movie qui justifie de nous montrer les scènes de violence qu'il veut dénoncer.
Quoiqu'il en soit, il se montre très pessimiste sur l'évolution de notre société du spectacle: la présentatrice télé diffuse le snuff movie aux infos (pour dénoncer, bien sur).