Dans l'immédiate après-guerre, où le ravitaillement et le marché noir sont encore d'actualité, le bourgeois Truche croit découvrir dans le métro un paquet ficelé contenant du beurre. De retour au foyer conjugal, il découvre...le tête d'une femme blonde. Inutile d'aller chercher plus loin le sens du titre.
De cette introduction macabre, le réalisateur méconnu -on ne s'en étonne pas trop- Maurice Cam fait un vaudeville d'abord un peu sot et qui n'annonce rien de bon, où Jules Berry ne parvient pas à se délester de l'embarrassant paquet. Ce n'est pas tant l'humour noir, voire pas du tout, qui caractérise la comédie que son esprit farfelu. Lorsque le film prend un tour policier et qu'interviennent dans des rôles secondaires mais savoureux les Pauline Carton, Jeanne Fusier-Gir et autre Tissier, le film devient plus amusant qu'on pouvait l'espérer grace à des dialogues plus impertinents Jules Berry n'en fait pas trop (dans le cabotinage).
Au coeur d'une réalisation rudimentaire, deux ou trois idées de mise en scène retiennent l'attention, dont une rupture de ton, avec le jeune Mouloudji, qu'on n'attendait pas.