Weinstein Rangers

Imaginez un western écrit par John Milius, enfin un western pondu par deux tâcherons auteurs de téléfilms passés inaperçus et réécrit par John Milius. Imaginez que le script tombe entre les mains des frères Weinstein qui embauchent leur nouveau poulain Steve Miner (qui venait de faire son comeback avec H20), engagent plein d'ados issus de comédies romantiques et sortent ça dans une indifférence générale deux ans plus tard à travers quelques salles.

Il faut dire que les années 90 furent courtes et surfer sur son revival du western en fin de course n'était pas la meilleure des idées qu'ont eu les Weinstein. Couper près de la moitié du métrage non plus. On se retrouve donc avec un film d'action à l'enchaînement précipité, aux personnages survolés et au scénario malheureusement creux où une meute de Texas Rangers quasi-improvisés va essayer de nuire au très très méchant Alfred Molina.

En soi, le long-métrage est relativement bien torché par un Steve Miner tout de même efficace, délivrant un western de bonne facture à défaut d'être mémorable. Dommage en revanche pour ce casting aussi hétéroclite que foncièrement raté comprenant un Dylan McDermott impeccable, un Robert Patrick sous-exploité et une Rachel Leigh Cook transparente face à un improbable Usher et un Ashton Kushter exaspérant. La vraie curiosité reste donc l'existence d'un director's cut.