Abby part en vacances en Thaïlande où elle doit retrouver sa copine Penny, avec qui elle s'est disputée quelques jours auparavant. Mais un méchant clown décide de pourrir leur trip.
Personnages antipathiques, héroïne complètement passive, on ne se sent à aucun moment véritablement concerné par l'histoire, alors que tout repose sur l'implication émotionnelle de la protagoniste et sa volonté de sauver sa copine kidnappée (par le clown).
Pire, c'est la construction ultra linéaire du récit qui plonge le spectateur dans l'ennui face à des personnages qui ne font jamais avancer les choses, mais attendent de recevoir indice sur indice par enveloppe, comme dans une mauvaise émission de télé-réalité, sans jamais vraiment s'inquiéter de savoir qui a remis l'enveloppe au livreur. C'est absurde et incroyablement paresseux.
Heureusement, si on a lu la biographie de Bradley Stryker sur IMDB, on se dit qu'on pourra se consoler avec le décor :
"Originally from the Pacific Northwest, he grew up with a fascination with his surroundings. His films are a direct reflection of that fact. He embraces setting as a character, and it is no coincidence that his films celebrate the environment they are set within."
Eh bien c'est raté. Le film est réalisé avec un appareil photo et une go-pro, souvent au plus près des personnages, évacuant totalement l'environnement du cadre. Et alors que les premières images de Bangkok, entraperçue par-dessus l'épaule de l'héroïne, semblent prometteuses, l'action se déplace vite sur une plage lambda sans intérêt.
Ajoutons un montage globalement catastrophique, et l'on peut comprendre que Land of Smiles n'a pas grand-chose pour lui.
D'autant que le réalisateur (qui semble lui s'éclater à jouer dans son propre film) passe même à côté de sa fin, malgré son potentiel bien percutant.