Mon amour pour Depardieu est au moins équivalent à la taille de son estomac. J'aime aussi Guillaume Nicloux, le réalisateur du trop méconnu ''le poulpe'' qui mériterait d’être culte. Quand à Houellebecq, ses rares apparitions au cinéma m'ont toujours beaucoup amusé. Je me souviens avoir apprécié ''l’enlèvement de Michel Houellebecq'', bien que le film ne m'ait laissé que peu de souvenirs. Bref, à première vue, tout était réuni pour que j'aime ce film. Ce fut plus ou moins le cas, mais la déception est quand même présente.
Le moins que l'ont puisse dire, c'est que Nicloux ne s'est pas foulé. La mise en scène est inexistante et 80% du film repose simplement sur le concept de Depardieu et Houellebecq dans une thalasso. Nicloux semble n'avoir rien fait d'autre que de donner du vin à ces deux zigotos et à les filmer pendant des heures en laissant la magie de l'ivresse et du talent s'exprimer. C'est parfois drôle, mais on sent que ce film ne va nul part. Quand aux trucs annexes, autour de la maman d'un des braqueurs et des apparitions de Stalone sur la plage, elle n'ont que peu d’intérêt car amené comme un cheveu sur la soupe. Au final, ça parasite les scènes de dialogues entre Depardieu et Houellebecq, comme une pub au milieu du film. Le film aurait juste pu se contenter de son concept, ça n'aurait pas été plus mal. Comme une sorte de Coffee and Cigarettes, mais en peignoir.