Les origines d'un punk pure souche

De GG Allin, je connaissais le fait que ces concerts étaient dingues en raison de son comportement totalement imprévisible et autodestructeur quand il est chargé en défonce et en gnôle, voyez-vous, il arrivait souvent qu'il soit vu sur scène la bite à l'air ( minuscule chibre au passage ) ou bien qu'il pouvait facilement se charcuter le torse avec des cutters ou tessons de bouteilles et qu'il se bastonnait avec le public ou bien en se calant des trucs pouvant entré dans le trou de balle ( saucisses qu'il bouffait ensuite, se torcher avec une banane ou un micro, tout y passait ) et quand il chantait, en fait cela était plus comme si il engueulait le micro alors que les musiciens du groupe qu'il a lancé avec son frère, Merle, The Murders Junkies, sont pas mal musicalement parlant.

The Allins est le deuxième film sur ce mec que j'ai vu après Hated, datant de 1993, réalisé par Todd Phillips, à peine 22 piges à l'époque et a qui l'on doit plus tard Very Bad Trip, War Dogs et Joker et dont j'avais fait une critique et le résultat de ce documentaire disponible sur la plateforme française The Pit ( Netflix pour musiques extrême que je recommande ) est nettement supérieur.

Il est supérieur car ce film alterne avec des images de la famille de GG Allin à notre époque ( on voit Arleta, qui décédera en 2019 et Merle Allin ) vivant leurs vies de tout les jours et de nombreuses archives vidéo et photos retraçant l'histoire personnel et public de celui qui est né Jésus Christ Allin et est devenu par la suite Kevin Michael Allin pour enfin devenir le GG Allin que beaucoup connaissent.

Mais là où le film est meilleur que le film de Todd Phillips, c'est qu'il laisse les personnes proche de Allin s'exprimer librement sur ce qu'il pensait de lui, et durant tout le film, ils tiennent à vouloir honoré Kevin Michael Allin et non le punk à la masse qu'est GG Allin : chacun veut réhumaniser ce jeune artiste mort il y a bientôt 30 ans à seulement 36 ans.

Le film fait traverser bon nombre d'émotions, beaucoup de passage pouvant à la fois provoquer le choc et le rire quand on voit les trucs de ouf que GG Allin faisait sur scène et sa façon de s'exprimer mais aussi beaucoup de tristesse quand on voit à quel point son frère et sa mère sont triste sans lui mais continue de vivre et combien le fait que les gens retiennent juste que GG Allin était ce mec à la masse en concert au détriment de l'être humain qu'il était.

Car en dehors de ces deux personnages et malgré les excès à très forte dose, il essayait souvent de redevenir Kevin, d'ailleurs, Arleta Allin ne cache pas ses avis en tant que maman sur le vécu de son défunt fils et comment elle fait tout son possible pour montré son amour maternel, quant à Merle, il tient à ce que son frère ne soit jamais oublier dans le monde du punk pour ce qu'il a fait et ceux pour le plaisir de ses fans de plus en plus nombreux mais en même temps, il fait en sorte, à l'instar de leur mère, que l'on se rappelle que c'était quelqu'un différent mais foutu comme vous et moi.

The Allins est un beau documentaire pas uniquement pour honoré la mémoire d'un homme ayant marqué à sa manière le monde du punk avec un grand P mais aussi parce qu'il donne la possibilité de dire aux proches de GG Allin à quel point il leur manque, je recommande ce film, peut importe si vous n'aimez pas le punk ou l'inverse, il en vaut largement le coup