The Amazing Spider-Man par Florian Bodin
Alala, The Amazing Spider-Man... par où commencer ? Je dois dire que depuis la catastrophe du troisième épisode et de son scénario complètement à la rue, je n'avais plus vraiment confiance en la franchise. Sony risquant donc de perdre la licence si ils ne refaisaient pas un nouvel épisode, ils ont donc décidés de virer Sam Raimi et de repartir à zéro. Mais ils auraient vraiment du s'abstenir.
Si il y a bien une chose qu'on peut dire par rapport à ce Spider-Man, c'est qu'on s'y attendait. il suffisait de voir le trailer : un héros ridicule, des CGI à pleurer et un côté adolescent tout ce qu'il y a de plus dégueulasse. Pourtant au départ j'y ai cru lors de la séance, avec cette introduction remontant dans le passé de Parker et de la disparition de ses parents. Les bases se posent tranquillement, le héros est pas forcément désagréable... puis bizarrement il se passe quelque chose. Peter se décide à fouiller dans son passé et là le scénario décide d'exprimer tout son potentiel nanardesque pour enchaîner les incohérences et les absurdités.
Outre les scènes ridicules pour la plupart (haha cette infiltration chez Oscorp est de toute beauté), c'est surtout le montage qui est à décrier. Enchaînant les scènes comme si le script avait été éparpillé puis remis en place, le film passe sur une scène romantique pour ensuite enchaîner sur une scène tragique puis plus calme puis autre... Du grand n'importe quoi. On rigolera d'ailleurs beaucoup devant ce Peter Parker qui se prend pour un rebelle avec sa capuche sur la tête, du grand art.
Mais encore si au moins les scènes d'actions, ce qui est quand même primordial dans un film de super-héros et encore plus dans un Spider-Man, étaient réussies le film serait plus digeste... mais non. Marc Webb à décidé de diriger ses caméras comme un tâcheron si bien que la moitié des séquences sont incompréhensibles, de plus sa réalisation "sombre" n'aidant pas, on aura plus des jeux d'ombres dans certaines scènes plutôt que des acteurs. Pourtant il y avait de l'idée, comme les plans à la première personne (placés n'importe où dans le montage encore une fois) ou encore les slowmo plutôt réussis sur fond de pleine lune. Mais alors pourquoi ne pas en profiter ? Cadrer Spider-Man dans les airs en plan serré n'est pas forcément bon pour les yeux.
Bref ce Spider-Man n'est certainement pas le renouveau de la série, Marc Webb est loin, très loin d'être à la hauteur de Sam Raimi en termes de réalisation, préférant produire un film plat, sans aucune âme ni personnalité. Pas une seule fois on ne distingue réellement sa patte comme Raimi à pu l'intégrer dans la précédente trilogie. Le scénario est aberrant au possible, la relation entre Gwen et Peter est risible et je ne parle même pas de ce côté totalement moralisateur que le film essaie de nous faire bouffer à longueur de temps. Les acteurs sont dirigés avec les pieds... D'ailleurs parlons vite fait du score absolument affreux et pompeux, si bien qu'on préférera se boucher les oreilles ou plutôt retourner écouter celui de Danny Elfman. Comble de cet épisode, le film se finit sur une fin totalement ouverte ou l'on remarque au final que l'on n'a absolument rien appris de plus sur les origines du héros... Aux oubliettes.
PS : N'oublions pas non plus qu'aux USA, tout le monde utilise du Sony hein.