Est-ce que ça vaut le coup ?
Faire un reboot de la saga était risqué, on abandonne le Peter Parker adulte pour un lycéen. Pas très enviant de prime abord… De prime abord, seulement.
En effet, de gros changements dans le scénario sont à noter, on voit un Peter Parker motivé par l’envie d’en savoir plus sur ses parents, ses relations avec son oncle et sa tante beaucoup plus développées et intéressantes, et surtout, sa transformation bien plus crédible que dans le Spider-Man de Sam Raimi.
Car oui, je trouve ce début de saga bien plus crédible par rapport à l’autre. On voit Peter Parker se heurter à sa double identité : les policiers remettant en doute sa volonté de vouloir faire la justice, on le voit également avoir des problèmes de lycéens : premiers amours, bagarres avec des brutes, moqueries en tout genre…
Et même lors de ses combats, celui-ci ne revient pas tout beau tout propre comme l’autre Spider-Man, oh que non : il se mange des mandales et a des beaux bleus et cocards.
Andrew Garfield, qui interprète notre homme araignée nous en ferait presque oublier ce bon vieux Tobey Maguire. J’ai envie de dire qu’Andrew est limite taillé pour ce rôle, il EST Peter Parker/Spider-Man.
Là où j’ai un avis plus tranché, c’est sur Emma Stone. Celle-ci envoie un coup de pied au cul à Kirsten Dunst et à sa Mary Jane Watson, les envoyant toutes les deux aux oubliettes. Fini la chochotte, potiche et jouvencelle constamment en détresse, place à la Gwen Stacy qui se bat et qui a des ovaires !
Quant aux oncle et tante de Peter, ceux-ci sont davantage préoccupés par Peter et ne sont pas constamment collés à lui en lui faisant des sermons ou en lui sortant des grandes phrases. Ici, Ben et May sont beaucoup plus présents et sympathiques.
Bref, question interprétation, ce reboot envoie pas mal.
L’humour est dans ce début de saga assez présent et c’est assez plaisant. Comparé à ses prédécesseurs, cet opus est drôle mais n’en fait pas des tonnes. Je me souviens d’un ancien Peter Parker qui n’en finissait pas avec ses blagues à la con en parlant à ses ennemis. Là on a quelques doses d’humour avec les méchants, mais c’est surtout lorsqu’il découvre ses pouvoirs et quand il se « venge » avec gentillesse de ses camarades que l’humour est présent. On ne rit pas à gorge déployée, mais on arrive à nous soutirer un sourire.
The Amazing Spider-Man est donc à mi-chemin entre la comédie teenage et du film de super-héros.
Car il ne faut pas l’oublier que l’on est dans un film de super-héros et là non plus, on n’est pas déçus. Effets spéciaux, scènes de castagnes, grimpettes sur les murs et tissages de toile sur des grues… On en prend plein les yeux et c’est un régal. Quant au super-héros, notre Spider-Man, on le voit en constante évolution comme je vous l’ai dit, il commence avec des débuts peu prometteurs pour finir par mettre la pâté au Lézard et à en mettre plein les mirettes aux policiers qui remettent en cause sa légitimité à faire la loi.
Et qui dit super-héros, dit grand méchant. Et là, je dois avouer que le Lézard est un bon méchant, coriace, bien dégueulasse, rongé constamment entre le bien et le mal (à la manière d’un Bouffon Vert).
En conclusion, un vrai scénario, des effets spéciaux de frappadingues, des acteurs vraiment très bons et convaincants, une crédibilité, un reboot très réussi…
Vivement le prochain et merci Marc Webb !