Vous le savez bien, lorsqu'on aime profondément un film, on a souvent beaucoup de mal à apprécier les remakes, ou les suites qui pourrait le dégrader.
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai vu tous les anciens Spider-Man, et malgré mon aversion profonde pour Tobey Maguire, j'avais toujours la bouche grande ouverte pendant la moitié des films, parce que Spider-Man il est trop cool et que la réalisation me plaisait tellement qu'elle me laissait quelque peu rêveuse une fois le film terminé.
Et puis on en ras le bol des remakes pourris, avec des souvenirs marqués au fer rouge qui vous poursuivent dans vos cauchemars. Des (très) mauvais Superman, un X-Men que je trouve personnellement passable, bref, quand la nouvelle est tombée que Marvel et Sony nous faisaient un nouveau Spider-Man, on a tous un peu flippé notre race.
Le film devait relever un double défi : satisfaire les spectateurs et être le digne successeur des vieux Spider-Man, qui bien que géniaux, on été subitement encensés d'une façon louche en tant que "chef-d'œuvres" que The Amazing Spider-Man ne pourrait jamais détrôner.
Pour moi, sur le plan réalisation, TASP a surpassé ses prédécesseurs. J'ai été agréablement surprise par Andrew Garfield, qui campe un Spider-Man beaucoup plus crédible que ne l'a jamais été Tobey Maguire, et parfaitement en parallèle avec celui des comics originaux : fluide, agile, farceur.
Pour parler des petites copines de Spider-Man, j'ai toujours eu un énorme coup de cœur pour Kirsten Dunst, mais je dois avouer que la Gwen de TASP possède également beaucoup de charme, bien qu'un peu trop parfaite pour être humaine.
Je trouve également que les personnages secondaires de ce film sont très bien gérés, avec des personnalités assez fortes pour ne pas être englouties par le scénario se regroupant autour de Peter Parker.
Ensuite, le scénario est très bien géré : un peu de blabla, un peu d'information, un peu de baston, un peu d'amour, bref, le cocktail est assez efficace. On ne peut toutefois échapper à certains clichées récurrents des films de Marvel (tiens je suis méchant alors j'ai une voix de méchant mais en fait je suis gentil alors j'ai une voix de gentil). Le baragouin inintelligible des expériences scientifiques sur la génétique était difficile à digérer. Mais on s'en fout, du moment que l'araignée le pique on est content.
Mon point de repère est mon père, qui, très exigeant et très paresseux, s'endort en moins de 5 minutes si l'intrigue ne le satisfait pas. Étant donné qu'il en a parlé de façon enthousiaste, je suppose que le film a remporté son défi. Pour ma part je n'ai honnêtement trouvé aucune faiblesse dans le scénario, et pour un block-buster ka-boom, ça relève de l'exploit.
J'aime comment ils amènent l'histoire de Spider-Man. La ressemblance sur ce point par rapport aux comics est imparfaite, mais la dynamique de l'histoire éclipse ce détail qui, je l'admets, est crucial. La lenteur du commencement peut être alors vue comme une justification pour l'installation de l'univers.
Les combats sont-ils bons ? Oui, ils le sont. Il y a des bonnes idées de réalisation, des petits éclairs de génie qu'il me surprend de retrouver dans un banal film de super-héros (enfin depuis The Dark Knight tout le monde ferme sa gueule à ce sujet). Toujours ces plans à la 1ère personne en plongée somptueux dans les rues de New York, qui faisaient la renommée de Spider-Man. D'ailleurs, la photographie de ce film est tout simplement somptueuse, les filtres sublimant les couleurs de l'univers de Spider-Man, la ville vivante et cosmopolite du jour et les coins mal famés où il n'est pas bon de traîner à la tombée de la nuit.
Alors, ce film vaut-il le coup ? Plutôt, oui, si vous recherchez une adaptation hard-core, je vous conseillerais les anciens Spider-Man, mais si vous recherchez un bon block-buster mettant en scène notre danceur en collants préféré, allez voir The Amazing Spider-Man.
Je pardonne les placements de produits, on est chez Sony et Marvel, bordel.