Spider-Man, Spider-Man, does whatever a spider can...
Deux ans après un reboot contenant autant de défauts que de qualités, mais que j'estimais finalement plus que la vision de Sam Raimi, revoici donc Peter Parker dans de nouvelles aventures.
Second épisode oblige, Marc Webb se devait de la jouer un peu plus "over the top", surtout après des Avengers et un Man Of Steel qui jouaient la carte de la surenchère destructive. Et même si une fois de plus trop de (trop) nombreux point négatifs parsèment les 2h20, il s'en sort encore pas mal. Mieux même du point de vue de la mise en scène en nous offrant un Spiderman qui virevolte entre les buildings new-yorkais d'une façon plus classe que dans tous les films précédents.
Le point fort de cette version tient d'ailleurs surtout dans le personnage de Peter Parker. Rapidement devenu agaçant avec Sam Raimi, il se bonifie avec Marc Webb. Fidèle au matériau originel, il subit les tourments classiques de l'ado/jeune adulte dans la vie courante. Mais dès qu'il enfile son costume on retrouve ce héros joueur, bourré d'humour, bien moins lourd que celui des Avengers soit dit en passant, et globalement vraiment cool. Son histoire d'amour avec Gwen Stacy (toujours aussi charmante Emma Stone) reste bien trop cliché et niaise dans l'ensemble, mais c'est aussi un peu propre au personnage quelque part.
Toujours dans les points positifs et contrairement au premier épisode où il semblait plus tiraillé, sans doute du fait de la mode plus sombre et réaliste amenée par Nolan autour de la trilogie Batman, Marc Webb assume cette fois clairement un parti pris moins réaliste, plus comic-book dans l'esprit. Tout est très coloré, ne se soucie pas vraiment du réalisme des situations ou du scénario et c'est probablement le meilleur choix possible autour de ce personnage.
En revanche, ce qui manque à cet épisode et manquait déjà en 2012, ce sont des méchants réussis et tout du moins charismatiques. Si Electro apporte une scène d'action bien sympa visuellement, son introduction est bien trop bancale pour le rendre intéressant. A contrario, Harry Osborn perd une grande partie de son intérêt dès lors qu'il devient The Green Goblin. Quand à Rhino, outre un côté ridicule du personnage assez malvenu, son apparition reste très anecdotique et juste prétexte à la mise en place des Sinister Six. Le tout agrémenté pour les trois d'un design qui ne pourra que diviser et de motivations trop forcées. J'ai peur de ce qu'ils feront d'Octopus le moment venu... Et comme j'ai tendance à penser qu'il n'y a pas de grand super-héros sans grande opposition, c'est forcément problématique.
A noter tout de même qu'Electro a droit à un thème musical plutôt sympa. Un des rares morceaux de l'OST qui ressort vraiment d'ailleurs, le reste étant du Hanz Zimmer on ne peut plus habituel. Le score produit avec Pharrell Williams est commercialement efficace mais tout aussi banal.
Ce nouvel opus reste tout de même un bon moment de cinéma populaire et divertissant. Je n'ai pas vu les 2h20 passer et suis sorti plutôt satisfait après le générique. Suffisamment bon en tout cas pour que je me déplace à nouveau dans deux ans.