Y’a du mieux par rapport au précédent, mais on n’arrive toujours pas, à mon sens, au niveau de la précédente trilogie de Raimi (même si on s’y rapproche). L’histoire a déjà un fond plus intéressant et mieux abordé que dans le premier film, les personnages ont évolué, grandis et se sont adaptés à leur nouveau mode de vie. L’humour teenager est toujours bien présent, mais il est beaucoup moins lourd, plus efficace, mieux amené que dans le précédent film. Les relations entre les personnages sont un peu plus fouillées, même si ça reste très très superficiel au final.
Les nouveaux personnages introduits se font rapidement une place et s’intègrent bien au récit. En ça, on note donc un net progrès par rapport au précédent film, et c’est là où on peut dire qu’on atteint le niveau de la précédente trilogie (voire même faire mieux, vu que c’est plus proche des comics en un sens). Mais à côté de ça, on retrouve les travers du précédent film : un méchant principal (Electro en l’occurrence) à l’origine traitée en vitesse, aux intentions pas vraiment compréhensible et surtout un affrontement final certes spectaculaires mais réglé en deux coups de cuillères à soupe. Et sincèrement, comme némésis, il doit apparaître pas plus de 30 minutes à l’écran (en comptant les moments où il est juste un plouc de base obsessionnel) sur un film qui dure 2h20.
On a également droit à l’introduction de Harry Osborn, et si sa relation avec Peter est traitée succinctement mais efficacement, dès que Spider-man entre en jeu, ça part en live. Et on en arrive au Bouffon vert qui, en plus d’avoir un look laissant à désirer, le premier affrontement dure même pas 5 minutes. Bon, concédons le fait que le final de ce court duel est pour le coup franchement réjouissant, et qu’il laisse en présager d’autre. Quant à Rhino, oubliez-le : juste là pour faire méchant d’intro (en forme humaine) puis méchant de 30s pour conclure le film (laissant là aussi la possibilité d’un prochain affrontement par la suite).
Bref, de par les méchants, on trouve là encore de nombreuses faiblesses, quand il s’agissait de l’une des forces de la trilogie de Raimi (on oublit Venom, ça n’a jamais eu lieu).
Niveau casting, Garfield s’impose un peu plus dans son rôle de Spider-man/Peter Parker et nous pond là une très bonne prestation pour le genre. Emma Stone reste assez fidèle à ce qu’elle avait fait dans le premier, donc correcte. Jamie Foxx a dû bien s’amuser mais en soit, c’est pas fantastique. Quant à Dan DeHaan, il est à l’image de son personnage : en tant que Harry Osborn, il est extra ; mais dès que Spidey arrive suivi du Bouffon vert, il perd en prestance et crédibilité. Les autres rôles sont corrects, sans plus.
Niveau technique, on note là aussi quelques progrès. Bon, niveau musique on reste quand même bien inférieur au travail de Danny Elfman (même si Hans Zimmer et Pharell Williams sont dans le coin), mais ça se prête bien au film. La mise en scène de Webb s’est également adaptée au genre, avec des scènes plus spectaculaires, plus grandiose tout en suivant Spidey entre les buildings de New-York. Les décors sont superbes. Enfin, la grosse avancée se situe au niveau des effets spéciaux qui sont de bien meilleures qualités que dans le précédent film.
Bref, The Amazing Spider-man 2 est un film de super-héros qui se regarde, parfait pour un moment de détente. La scène post-générique, en revanche, nous laisse assez perplexe sur l’avenir des productions Marvel en dehors du giron de Disney.