George Clooney est un tueur à gages obligé de se mettre au vert quelque temps dans un petit village Italien.
Je préviens tout de suite que le rythme n'est pas celui d'un Jason Bourne, et c'est tant mieux. Presque contemplatif, le film distille agréablement sa mélancolie et sa froideur. Issu de la photographie, le réalisateur réussit assez bien celle de son film, en particulier les vues de nuit du petit village bardé d'escaliers enchevêtrés.
Le prince de la dosette s'en sort avec les honneurs, la musique est plutôt réussie, et surtout, le film n'essaie pas d'atteindre des sommets au-dessus de sa qualité. Centré sur son histoire assez simple, le film s'attarde agréablement sur les tâches manuelles du tueur-artisan: préparation du silencieux, des balles explosives... On sent l'amour du travail bien fait !
Quelques petits défauts ici et là, bien sûr, un personnage de tueuse assez raté et pas très bien joué, des conversations avec le curé pas toujours subtile... Mais l'ensemble tient assez bien la route et de plus, l'atmosphère de froid pluvieux lui va si bien...
Et puis, il y a la prostituée, forcément, Violante Placido (ça ne s'invente pas) ajoute aux yeux d'Isabella Rossellini une silhouette peu farouche qu'on prend plaisir à étudier.
Pour les amateurs studieux, justement, on trouvera aussi dans ce film une scène très éducative pour convaincre une prostituée qui ne voulait pas embrasser de retourner sa position sur le sujet.
Qui a dit qu'on n'apprenait jamais rien en allant au cinéma ?