C'est une comédie romantique autant qu'un drame. Arlen Faber aurait un contact direct avec Dieu. Ce qui lui permet d'avoir réponse à tout. Vivant reclus dans son appartement, tout seul, il va se rendre à quel point le monde dehors est différent de ses bouquins.
Car ce que Dieu ou l'écriture ne lui apprend pas, c'est l’interaction avec les gens. Si son agent le soutient encore, il n'a aucun contact avec personne et c'est là que le bât blesse : il ne sait pas s'exprimer, dire ce qu'il ressent, ce qu'il aime. L'ombre de son père décédé de la maladie d'Alzheimer est trop pesante.
Il n'est pas le seul dans le même cas : une mère célibataire et un libraire alcoolique ont, eux aussi, du mal. Le père est soit trop envahissant soit absent. Quoi qu'il en soit, quand ils vont se rencontrer, ça va faire des étincelles.
Et c'est là qu'on voit à quel point Arlen Faber ne comprend pas le monde qui l'entoure à force d'avoir trop vécu en marge de la société. Il ne se rend pas compte qu'il fait du mal à cette masseuse avec qui il tente de flirter, qu'il la juge, qu'il se mêle un peu trop de l'éducation de son fils. Quand elle devient plus distante subitement, il ne sait pas comment réagir. Je reconnais que ce n'est pas évident. Il ne veut pas lui faire du mal, il veut juste être heureux avec elle et son fils (enfin, j'imagine), pouvoir vendre ses livres tranquille et au moindre grain de sable...Il ne sait pas quoi faire. Plus il essaie de se rattraper et plus il s'enfonce. C'est la spirale infernale. Moi non plus d'ailleurs, je ne saurai pas quoi faire. Ah, si. Mieux vaut rester couché.