Inédit au cinéma depuis 40 ans, fallait-il se donner la peine de l'exhumer ?

Une entité maléfique et énigmatique plonge une famille dans la tourmente…

Premier et unique long-métrage pour Lindsey C. Vickers, dont le film a pu bénéficier pour la première fois en France, 40 ans plus tard, d’une exploitation en salles (en sortie technique) à la fin de l’année 2023. Initialement, le film avait été pensé et conçu pour n’être diffusé qu’à la télévision, il a certes connu une exploitation en VHS dans son pays d’origine, mais depuis, plus rien. Et pour cause, tous les négatifs 35mm ont été perdus, jusqu’au jour où la BFI (British Film Institute) a mis la main sur une copie master américaine.

C’est clairement la douche froide en ce qui me concerne. Alors certes, je n’en attendais rien, mais en même temps, je ne m’attendais pas à voir ce type de film, à savoir un téléfilm horrifique lorgnant vers le fantastique. Pourtant, le film démarrait plutôt bien, avec ce rapport de police en voix-off et la disparition inquiétante (voire très surprenante) d’une gamine au milieu d’un sentier. Dès lors, on comprend que le film va clairement baigner dans une aura fantastique et qu’il aura du mal à s’en départir. Pêle-mêle, on y retrouve une force maléfique, des chiens errants, des moments de flottement où l’on ne distingue plus le rêve de la réalité (il est d'ailleurs difficile de s’y retrouver), une voiture possédée façon Christine (1983), des rêves prémonitoires ou encore une relation malsaine entre une gamine et son père (complexe d'Electre, soit le complexe d'Œdipe inversé).

Malgré quelques bonnes idées disséminées ici et là, je suis resté totalement hermétique au film, ayant trouvé sa mise en scène anxiogène très pédante et répétitive. Le film s’éternise pour pas grand chose et devient soudainement intéressant qu’à la toute fin

A noter cependant, l’excellente interprétation d’Edward Woodward, avec ses faux airs de Michael Caine.

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