Personnellement, je ne m'attendais pas à voir un film comme dans les années 20 et je ne pense pas que c'était l'idée voulue. Je m'attendais plus à voir un film voulant nous faire oublier ce qui se fait actuellement au cinéma et je pense que pour le coup c'est plutôt très bien réussi.
Enfin un rôle d'ampleur pour le talentueux Jean Dujardin, il aura fallut attendre de le voir se taire pour jouer son meilleur jeu. Accompagné de sa compagne lors de OSS 117 en la personne de la jolie et douée Bérénice Bejo, qui apporte la sensibilité et la grâce à ce melodrame émouvant. Puis n'oublions pas non plus John Goodman et James Cromwell, ténors du cinéma américain.
Michel Hazanavicius fait un travail titanesque de bout en bout sur sa mise en scéne, réalisant des plans ambitieux et des séquences atypiques qui prouvent son évident style a part. Scénaristiquement, si l'histoire est une copie uniforme du meilleur de ce qu'on a déjà pu voir dans le même genre. Même si l'on peine à trouver des lacunes dans la forme, le fond manque quelque peu de personnalité et d'originalité, si bien qu'on est jamais nullement surpris par les retournements de situation, encore moins par le final plus que prévisible.
Au delà de ça, c'est avant tout une performance d'acteurs, et de ce point de vue là, y'a du lourd, du trés lourd. Si Dujardin signe sa meilleure prestation, bien loin des infantilités de Brice de Nice, des repliques machistes de OSS, notre GARS national a une carriére auréolée devant lui. Esthetiquement, les décors sont sublimes, on est constamment pris par l'envrionnement, toujours emerveillé et jamais lassé des coulisses de production, des maisons bourges etc.
Pastiche des plus grands films de genre, "The Artist" accentue son théme sur le cinéma Americain et ses déboires. Une fresque idéaliste qui, par le style, retrograde l'aire du 7éme art et fait l'éloge du muet avec beaucoup de charme.