Cannes, dix-huitième film
Hein ? Quoi ? Je dormais déjà ? Certes, le festival touche à sa fin, les journées étant un peu longues, les films mal écrits ne passent plus à ce stade, et la sanction est sévère, le couperet du sommeil tombe sans appel.
"The assassin" est un film dont on pressent un grand potentiel, même en ayant râté 10, 15 minutes : l'histoire peut-être intéressante, pour qui aime les aventures chinoises antiques en tout cas, les acteurs sont bons, les costumes et les décors sont très beau, les cadrages sont aussi bien faits.
Je ne vais pas rentrer dans les plus fins détails, la raison vous a été expliquée en introduction, je ne saurai donc jamais vraiment s'il y a une histoire plus développée que "une assassin, fille de quelqu'un d'assez important dans une région qui essaie d'avoir plus d'automonie face à l'empereur, ne veut pas tuer un cousin, chef de cette même région".
Je cherche d'ailleurs à savoir qui est cette combattante au masque doré ?
Bref, l'histoire s'avère vite être très peu développée, les scènes sont extrêmement lentes, sans beaucoup d'action, ni de dialogues, et les combats sont extrêmement courts et sans réellement d'intérêt (il faut prendre cette dernière déclaration très au sérieux, étant quelqu'un qui abhorre les combats dans les films grand public, trouvant ces parties affreusement ennuyeuses).
Il faut certainement être très attentif pour saisir toutes les subtilités du scénario, mais il est aussi impossible de lutter contre le sommeil dans ce film... Une contradiction naît et ne se résoudra qu'en faveur de la mauvaise voie : on ne comprend plus rien.
Enfin, sur le plan technique, j'ai trouvé que la prise de son et la prise de vue étaient mauvaises : on a l'impression qu'il n'y a qu'un seul micro qui va alors prendre un peu tous les bruits ambiants (certes, c'est très réaliste, mais le cinéma nous a habitué à des sons plus expressifs et travaillés), quant aux images, elles sont presque un peu trop contrastées et grisâtres, c'est plutôt moche et vient gâcher la mise en scène et les cadrages qui sont, eux, réussis : on a l'impression que c'est filmé avec un camescope Sony.
Enfin, j'allais oublier, dans une scène vers la fin, il nous a semblé que l'assassin était en basket (dans la montagne, quand elle retrouve son maître), est-ce correct ?
On ressort donc déçu et somnolant de cette projection, sans pour autant trouver ce film sans potentiel ni intérêt.