The Assassin est un très très beau film. Certains plans relèvent autant de la peinture que du cinéma que ce soit par le choix des couleurs ou la composition. Par contre, je ne crois pas que the assassin soit un très bon film. L'histoire est rendue inutilement obscure par le réalisateur, les différents personnages sont finalement peu intéressants, au-delà de l’héroïne, qui botte des arrière-trains de manière tout à fait convaincante.
Hou Hsiao-Hsien par contre ne rend pas justice à ces quelques passages de Wu xia pian. J'ai entendu que sa façon de filmer les combats très près du corps avec quelque chose de charnel, je trouve plutôt que ça les rend confus, il y a même une ou deux erreurs de montage grossières durant ces moments de conflit.
En même temps, ceux qui connaissent la filmographie du bonhomme se doutaient que ça sentait l'arnaque cette apparition soudaine du film de genre chez le réalisateur taiwanais.
Du coup, on tombe un peu dans la caricature du c'est beau, mais c'est chiant.
Mais c'est beau…
Mais c'est chiant…
Prix de mise en scène à Cannes et ça veut finalement tout dire : à part des commentaires sur des détails marginaux, le film est vraiment superbe et certaines scènes (la dernière scène dans la montagne, les couleurs des étoffes dans les intérieurs…) sont incroyablement réussies. Par contre, si le scénario est très simple, sa mise en image est brouillonne, artificiellement compliquée et les questionnements de l'héroïne, vraisemblablement matérialisés par les échanges avec la dame au masque d'or ne sont pas passionnants.
A conseiller à tous ceux sensibles à l'effet Whaou que peut provoquer l'image au cinéma quand elle est belle, si vous chercher un film de sabre, passez votre chemin. Dans les deux cas, le film n'a pas énormément de choses à dire, et ne le dit de toute façon pas si bien que ça.