En 1978 deux couples d’amis citadins britanniques prennent possession d’une vieille maison perdue dans les montagnes du nord de l’Espagne, l’un d’eux l’ayant hérité de sa grand-mère, y amenant avec eux leurs respectifs conflits de couples, faiblesses et deuils. Malgré un accueil mitigé du village autochtone voisin, les vacances commencent, par la découverte dans une cabane en pleine forêt d’une fillette enchainée, mutilée et séquestrée. La prendre en charge et alerter la Police leur attirera forcément les foudres des indigènes qui n’apprécient pas qu’on se mêle de leurs vies en vase-clos.
Non seulement la tension et la périlleuse aventure tournera vite en un haletant jeu de massacre rappelant l’ambiance crescendo et presque domestique de Délivrance de Boorman, mais l’exigence vitale se transformera également bientôt en une violente thérapie par dépassement de soi, cette fois faisant écho aux Chiens de paille de Peckinpah.
A partir d’un thème de film relativement banal, et les inspirations manifestes de ses films survivals cousins, les progressions brillamment menées par Gary Oldman, Paddy Considine et Virginie Ledoyen font de cet étonnant drame franco-anglo-espagnol un bijou d’aventures, d’oppressions et de chocs psychologiques.