On ne sait pas pourquoi, à la fin, on oublie tout. Les mutilations, les mange-touts... et un peu comme l'héroïne du film, on tombe amoureux. Parce que faire autrement, c'est tout simplement mourir de l'intérieur. Beau clin d'oeil surtout (et peut-être) à Slavoj Zizek, philosophe des temps modernes, quant à l'évacuation de la merde dans nos sociétés. Ce doit être là qu'on lâche prise sur les principes qu'on tentait fragilement de conserver jusque là. Ou alors c'est au énième barbecue, quand on se promet de devenir végétarien ou cannibale ou les deux parce que l'un dans l'autre, c'est dégoutant et appétissant à la fois (surtout le dernier méchoui). Un regret quand même, la vendetta aurait pu tenir le scénario de façon beaucoup plus consistante... Il en a été autrement pour des motifs propres à l'imaginaire de l'artiste. Au final, la proposition est bonne, mais on aurait voulu faire plein de choses autrement comme si on avait la casquette et le clap. Il faut parfois savoir supporter l’œuvre et accepter de rêver ces autres possibles en rendant au film ce qui lui revient : un sacré potentiel évocateur.