Après A Girl Walks Home Alone at Night, Ana Lily Amirpour revient pour un film d'anticipation qui ne plaira pas à tout le monde. Construisant son scénario petit à petit autour d'un monde post-apo où vivent cannibales, paumés et riches fêtards, la réalisatrice peine à nous immerger dans ce film très trop contemplatif où les évènements restent mal amenés pour ne pas dire flous. Zéro tension dramatique, même lors de scènes violentes, zéro attachement aux personnages dont certains sont tout bonnement cartoonesques (Keanu Reeves le premier sous un épais maquillage).
Le décor désertique et l'univers sans foi ni loi dépeints étaient pourtant propices à nous offrir un bordel déjanté mais, défiguré par un rythme mollasson et un scénario qui ne va pas très loin, The Bad Batch demeure indigeste, inutilement long, difficile à regarder et finalement peu recommandable. Reste la présence du charismatique Jason Momoa et d'un Jim Carrey dans un rôle muet souvent très drôle malgré ses quelques apparitions à l'écran.