L'amour, c'est toujours mieux en famille
A voir la jacquette du film, je me suis dit qu'il s'agissait d'un simple drame romantique. Je me suis alors demandé comment Daniel Day-Lewis vuq u'à priori il s'agissait d'un rôle normal et non pas de composition. Ben non en fait, c'est encore un rôle spécial, puisque son personnage est malade de coeur (entendez par là crise cardiaque et tout le tralala)... Ha tiens comme par hasard c'est une histoire d'amour !
Le scénario fonctionne. C'est simple, efficace. C'est gentil surtout. Pourtant y a de bonnes scènes lorsque la jeune fille tente de découvrir la sexualité avec ces nouveaux venus. Mais je ne sais pas. C'est un peu mou. On en attend plus, plus de radicalisme. Ce n'est certainement pas simple de porter à l'écran une histoire oedipienne aussi franche, mais j'ai regretté que l'auteure n'aille pas plus loin. Ses personnages manquent aussi de solidité. Sans doute n'y a t-il pas assez de scènes pour justement leur permettre d'être eux aussi radicaux. Par exemple la fille n'est pas assez entreprenante ; on comprend bien son attirance parce que c'est dit, mais à un moment il aurait fallu qu'elle agisse plus concrètement.
Visuellement c'est beau. Mais parfois c'est justement trop beau. Comme pour appuyer ce message sur la nature. Une fan de Malick, certainement, mais qui 'narrive jamais à l'égaler malgré ses tentatives. Ici ça devient vite lourd. heureusement, la réalisatrice abandonne un peu cette esthétique maniérée en cours de chemin, se consacrant davantage à son scénario. Le lieu est bien trouvé, et le chef op' le rend très bien. Les acteurs sont bons. Pour la première fois Catherine Keener ne m'a pas séduit à chacun de ses plans tandis Camilla Belle porte bien son nom ; Lewis est bon, peut être est-il en décalage par rapport aux autres acteurs qui la jouent plus sobre ; j'éai été surpris de retrouver en face de DDL le petit Paul Dano.
Bref, un film qui se laisse regarder sans trop de peine, mais qui ne parvient jamais à surprendre ni à couper le souffle de son spectateur malgré de très bonnes idées.