Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qui se passe ? Où sommes nous ? Dans un film Shaw Brothers avec Danny Lee. Forcément ça explique beaucoup de choses. Après "Inframan", "Le Colosse de Hong Kong" et "Oily Maniac", il est tout naturel de retrouver Danny en héros maladroit bientôt affublé de pouvoirs pré X-Orien, dans ce film de Pao Hsue Li, honnête spécialiste de films de genre plus ou moins ratés mais sympas.

1977, Star Wars est sorti et nul doute que l'influence est immédiate et plus ou moins grande sur la production mondiale. Battle wizard prend place dans une ambiance d'époque pourtant proche des anciens classiques de la chevalerie. Tout le monde est en costume, les décors sont typiques, la trame se veut du sous Chu Yuan, à vrai dire plus proche du niveau d'intrigue basique d'un "5 Venins mortels" que d'un roman de Gu Long, mais la fantaisie va bientôt poser ses gros sabots et tout écraser pour transformer le tout en jeu vidéo de baston avec accélérations, armes bonus et boss successifs de rigueur, tandis que Danny se voit bientôt accompagné d'une mystérieuse Ninja armée d'un os multifonction lanceur de fléchettes très efficace, alors que tourne aussi autour de lui la toujours troublante Lin Chen Chi et ses amis les serpents qui s'éjectent de ses manches..

Le grand chorégraphe Tang Chia doit bien se reposer en attendant puisque tout le monde a son pouvoir magique pour lui ce qui évite les joutes compliquées. Ici, on lance des rayons avant tout. Le final en regorge, peut-être même un record de lancés de rayons à la Shaw ("Black Magic" est pas mal aussi). Danny y fait tournoyer ses bras dans un effet très spécial et prend la position Saiyenne excessivement souvent.

Film d'exploitation tout juste honnête qui se veut Sci Fi / Horreur, le scénario très loin d'être inextricable et les personnages trop peu approfondis interdisent aux moments plus posés d'être pris au sérieux. Surtout lorsqu'une minute plus tard, une attaque de python géant en caoutchouc, de crapaud phosphorescent suceur de sang ou du culte monstre ricaneur à pince de crabe et à double dentition de vampire qui court aussi vite que Sport Billy survient promptement. Rien d'incontournable malgré tout, des effets beaucoup trop minables mais un montage assez nerveux et une sympathique tranche de bis avec son lot d'effets psychédéliques et une ambiance de sous films d'horreur d'époque pas dégueu.

Et j'oublie de parler du démon sur échasses cracheur de feu ou du souffleur de vent et de l'attaque du village par une troupe de ninjas suspendus... Enfin, y a ce qui faut quoi.

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le 17 déc. 2010

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drélium

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