Un Shaw phare

En voilà une belle kitscherie sortie des studios Shaw Brothers. Dans laquelle les perso projettent des serpents sortis de leurs manches sur leurs adversaires. L'un des héros a le doigt qui lance des lasers. C'est un festival son et lumière. On retrouve également une espèce d'homme lézard, celui-ci a à la place des mains de grosses pinces. Un élément bien plus pratique pour pincer les fesses de la gent féminine qui passe à portée de main, enfin de pince. Il a pour ami un cul-de-jatte qui pour pallier son infirmité se balade sur des échasses en forme de pattes d'oiseaux. Des échasses qui s’agrandissent et se rétrécissent à son bon vouloir. Et comme si tout cela ne suffisait pas, cet homme crache du feu lors des combats. Il y a également une jeune femme qui elle se trimballe avec son os lanceur de fléchettes. Oui! Il y a une sacrée galerie de personnages fort singuliers. Tout ce beau monde c'est un hériter sorti de sa tour d’ivoire qui va le rencontrer. C'est un lettré qui n'a aucune connaissance des arts martiaux. Et comme il trouve trop dur de s'entrainer, l'une des filles dont il fait la connaissance lui dit qu'en suçant le sang d'un serpent, il deviendra un expert du combat. Attraper ce serpent devient dès lors son objectif. Bon faisons l'impasse sur le fait qu'aucun des grands guerriers ayant affronté ce serpent n'en est ressorti vivant. Évidemment lui va sortir victorieux de ce combat contre ce serpent en caoutchouc. Car oui rien n’arrête le royaume du kitsch. Pour faire croire au combat et à la vie du monstre, l'acteur se débat et s'enroule dans la longueur du serpent. Le doute n'est plus possible, on dirait un vrai serpent en plastoque. L'histoire est un truc couché sur un coin de table, elle est surtout le prétexte à la rencontre de personnages iconoclastes. Certes c'est ringard à souhait, mais ça n'en est pas moins plaisant à regarder. Le réalisateur a tout de même le bon gout d'écourter son récit. Bon il faut dire qu'il n'a pas grand chose à raconter non plus, les 1h17 suffisent amplement.