The Beauty of Being
The Beauty of Being

Documentaire de Jaan Tootsen (2020)

Le vieil homme et l'enfonce (des portes ouvertes)

Le documentariste estonien signe un film soporifique, lent et mou. Entre documentaire écologiste et film animalier, le film manque d’un fil directeur, d’un véritable point de vue pour pleinement intéresser. Tootsen suit Fred Jüssi, un biologiste estonien lui aussi, lequel a construit sa vie au carrefour de la faune et de la flore.


On suit donc Jüssi dans sa baraque en bois, située au milieu de nulle part (so what !) pour l’entendre philosophailler sur la nature le sens de la vie du genre : « il faut se déconnecter des angoisses de citadin », relativiser l’importance de son travail, le stress de sa petite vie pour se reconnecter à la nature. L’apprécier donc à sa juste valeur. C’est rafraichissant !


Le vieux schnock se balade, coupe du bois, coucoule avec un coucou. S’il s’agit de le suivre dans ses déambulations, autant faire une balade en forêt ! C’est la principale faiblesse du documentaire. Il manque un regard, un point de vue. Que veut-il nous dire ? Que veut-il nous montrer ? Cette absence de point de vue m’a empêché de ressentir quoique ce soit et j’ai regardé les images sans véritable passion.


Une chose positive à noter : la qualité de la photographie. Les images magnifiquement filmées mettent bien en valeur l’environnement et font pensés à Terrence Malick. Mais là ou Malick voit en la nature la création grandiose de Dieu (‘The tree of life’ ou ‘Les moissons du ciel’), Tootsen n’y met aucune spiritualité mais la montre dans son immensité.


L’aspect animalier du documentaire est assez plaisant. On voit de belles images, filmées avec une précision certaine. On voit de très près une fourmilière de fourmis rouges, fourmillant. On observe également un joli ballet de cou de grues cachées par les hautes herbes. Les documentaires animaliers sont toujours très plaisants. Celui de Tootsen ne fait pas exception. Mais quand je repense à ‘La panthère des neiges’ de De Marie Amiguet et Vincent Munier, ils proposaient un fabuleux bestiaire mais dans le cadre de la quête de leur reine : la panthère des neiges.


Malgré de belles images, le documentaire ne convainc pas et ennuie par son absence de point de vue et par les commentaires consternant du biologiste. Le film ne dure qu’une heure, mais deux en durée ressentie.


Noel_Astoc
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le 11 mai 2022

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