Avec un tel titre, on aurait pu se douter que le film est du genre explicatif, premier degré pour le dire vite.
Car on ne voit pas à quoi ce titre fait référence, si ce n'est au fait que le personnage principal, Mister Oldman, est un commissaire priseur, renommé, roublard et riche.
D'emblée, le cabotinage de Geoffrey Rush , par ailleurs assez délicieux, tout comme dans le Discours d'un roi, fait craindre d'un film porté par un seul acteur. Mais la déception ne vient pas de là .. Elle vient d'un manque de crédibilité croissant, au fur et à mesure que se déroule l'histoire de ce puceau grisonnant et de cette jolie chose fragile (une actrice néerlandaise bien fadasse au demeurant) qui vit recluse pour des raisons pas très convaincantes... Cette dernière a perdu ses parents et souhaite que le grand Virgil Oldman en personne fasse l'inventaire de ses nombreux et précieux biens pour une vente. Elle finit, par amour pour lui, par sortir de cette réclusion.
On sent bien que quelque chose ne va pas dans ce dispositif , et du coup, on reste en marge de leur histoire d'amour, une bluette que ne renierait pas Barbara Cartland (dîner aux chandelles, robes couture achetées par Monsieur, roses roses et diamants sur canapé...).
Il y a bien un vague discours sur la fausseté des choses, des êtres, des sentiments qui aurait pu être intéressant, ainsi que la mise en parallèle du monde l'art et des sentiments amoureux, mais la persistance du malaise au visonnage de certaines scènes cousues de fil blanc, pour ne pas dire grotesques, anéantit toute possibilité d'adhésion au film.

Alors, quand arrive le twist final, pénible, car trop illustratif, et surtout trop long, ce qui le vide de son sens même de surprise, de rebondissement, le mal est fait. Certes, on comprend enfin ce qui clochait dans la première partie mais, comment dire, ça n'a plus d'importance, les révélations n'apportent pas le plaisir qu'elles sont censées apporter dans ce genre de film.

Un beau sujet gâché par une mise en scène ratée, et un scénario cousu de fil blanc. Les moyens déployés, qui nous enivrent un peu dans un tourbillon de beaux tableaux, de beaux meubles, de beaux décors, d'acteurs très photogéniques et agréables à regarder, sauvent ce film du désastre complet.
Bea_Dls
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le 21 avr. 2014

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Bea Dls

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