Est-ce qu’il nous avait manqué ? Oui. Après avoir fait sensation il y a trois ans à Deauville en remportant le Grand Prix pour son premier long-métrage Thunder Road, Jim Cummings revient sur les planches mais cette fois-ci hors compétition. C’est ainsi qu’il présente son nouveau film The Beta Test qu’il a co-réalisé avec son meilleur ami PJ McCabe avant de continuer son périple à Paris pour le Champs-Élysées Film Festival et le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg.
Jordan Hines est un agent hollywoodien à qui tout sourit : charmant, charmeur et sur le point de se marier avec Caroline. Un jour, il reçoit une mystérieuse enveloppe dans laquelle se trouve une invitation à un mystérieux rendez-vous sexuel dans un hôtel. Piqué par la curiosité, il décide de s’y rendre mais ce choix provoque une série de réactions en chaîne qui pourrait bien le faire tomber de sa tour d’ivoire.
Jim Cummings en a fait du chemin depuis son court-métrage Thunder Road. Et il était presque logique que celui qui défend corps et âme le cinéma indépendant et qui se dit athéiste d’Hollywood fasse un film dénonçant ses aliénations. On connaît le personnage, son ton qui oscille entre drame et comédie et pourtant, dès les premières minutes, il nous prend de court. Dans une scène quasiment chirurgicale, on assiste à la dispute d’un couple – la jeune femme ayant prévenu auparavant la police qu’un incident allait arriver, faisant ainsi monter la tension de suite d’un cran – lors d’un dîner où elle lui annonce qu’elle souhaite le quitter après s’être rendue à un rendez-vous sexuel anonyme. Avec un calme désarmant, son compagnon lui plante le couteau dans la gorge avant de la poignarder à plusieurs reprises et de jeter son corps par-dessus la balustrade. Silence dans la salle. Est-ce qu’on est bien devant un film de Jim Cummings ?
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