Jordan Hines, un agent hollywoodien à succès sur le point de se marier, reçoit une lettre anonyme l'invitant à une mystérieuse rencontre sexuelle. Son monde de mensonges et de flux sinistres de données numériques commence à s'effondrer.
The Beta test est un thriller comique (?) américain de Jim Cummings et PJ McCabe.
On se souvient de Thunder road, un film bizarre dans lequel un agent de police américain offrait de drôles de funérailles à sa mère disparue. Pas trop convaincu, comme beaucoup, par le sujet mais respectueux de son audace, j'avais accordé la moyenne au film.
Jim Cummings récidive cette fois avec un thriller comique, ni drôle, ni palpitant. A quelques jours d'un mariage millimétré au cordeau par sa fiancée Caroline (C'est à ce moment précis que le futur mari devrait comprendre qu'il a perdu le pouvoir...), Jordan rencontre, grâce à une invitation envoyée sous une enveloppe couleur violette, une jolie jeune femme dans un hôtel avec qui il passe un bon moment.
Si vous n'êtes pas un agent artistique officiant à Hollywood, vous allez détester Jordan. Grimaçant, tyrannique, bien payé, "menteur comme un arracheur de dents", Jordan incarne parfaitement l''agent bactérien inutile et insupportable qui semble d'ailleurs évoluer au milieu de gars qui sont tous comme lui dans sa boite de production. A la fois maladivement disruptif avec tout son entourage et flagorneur avec ses supérieurs et ses clients (Le chinois qui l'attrape par l'entrejambe en l'insultant comme un sous produit déclinant de la culture occidentale...), Jordan n'arrive pourtant pas à se remettre de ce moment agréable passé avec une jolie inconnue dans la pénombre de la chambre d'un luxueux hôtel.
Jordan se lance alors dans une "enquête à la Jordan", hystérique et obsessionnelle. Il "force des portes" et aborde dans des bars de jolies femmes qu'il croit reconnaitre, cherchant toujours cette inconnue qui l'obsède, même quand sa femme est à proximité (L'infidélité je comprends, la muflerie, je m'insurge....). De plus en plus tyrannique et ayant enfin trouvé le "chainon manquant", le fabricant d'enveloppes, Jordan, armé d'un marteau et d'un masque à gaz, débusque enfin le responsable de son bon moment sans lendemain, un blondinet grassouillet planqué au fond d'un garage pour récupérer des centaines de milliers de dollars.....Franchement, j'aurais mis 5 au film s'il lui avait défoncé la tête à coup de marteau mais il lui a juste "chatouillé" un coude et est reparti "la queue basse"...pour se marier. Pfffff!
Pour résumer, The Beta test est artificiel, sans enjeux, exaspérant jusqu'à la crise d'eczéma, j'ai eu le sentiment d'avoir perdu 1h30. Derrière la satire sociale sur Hollywood (Pas vraiment original, Altman avait ça bien mieux avec The player) On devine que Cummings a pris beaucoup de plaisir à le mettre en scène, même si le plaisir risque de ne pas être forcément partagé par l'ensemble du public.
Contrairement à l'affiche qui est hideuse, je reconnais que le générique old school bien calligraphié et agréablement mis en musique est sympa.
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