You can't rape me, I love sex!
Qu'est ce que c'est ?
Le film appartient à un sous-genre du cinéma d'exploitation comme il s'en faisait beaucoup dans les années 70, le Woman in prison (wip pour les intimes). Parmi les productions japonaises (la fameuse femme scorpion), et la Nazisploitation (Ilsa et ses camps de l'amour...), le film qui nous intéresse fait partie des productions philippines du roi du genre, Monsieur Roger Corman.
Ces productions ont la particularité de toute se ressembler terriblement, que ce soit au niveau du pitch de départ, du déroulement, où même du casting. (Pam Grier jouera dans pratiquement tout les wip produit par Corman)
A la réalisation, on retrouve Jack Hill, un autre habitué de Corman, qui signe ici son deuxième film du genre.
Alors, pourquoi celui ci mérite t'il le détour ?
Simplement grâce à tout un tas de petits trucs, qui le rendent beaucoup plus fun que la moyenne.
- Les personnages.
Je ne parle pas de l'insipide héroïne américaine, nymphomane et pute de luxe de son état, difficile d'attirer la sympathie et l'identification du public avec un personnage pareil, je vous l'accorde. (le titre de ma critique lui rend hommage)
Mais de tout ces petits personnages secondaires sympathiques, entre autre :
Une géante blonde lesbienne, enchaînée la nuit pour éviter qu'elle ne viole ses congénère.
Les gardiens de prisons, tous gays (la fornication est interdite dans le camp, dixit Mr. Zappa le chef tyrannique)et obèses (là par contre je sais pas pourquoi).
Et bien sur les révolutionnaires du dimanche, menés par Django et Blossom, respectivement incarné par Sid Haig et la plantureuse Pam Grier, qui, entre deux apéros et un cambriolage, décident de faire leur « prise de la bastille » à eux, en attaquant le camp de travail voisin, la fameuse Big Bird Cage (qui désigne d'ailleurs en fait, un moulin, au centre du camp).
- L'utilisation de l'humour.
Ou plutôt la tentative d'humour, les rares scènes humoristiques étant difficiles à identifier, une petite musique rigolote sera là pour vous le rappeler, c'est nul, mais ça rajoute un petit coté ridicule sympatoche.
- La technique du TOUJOURS PLUS.
On a droit aux scènes standard des productions WIP, mais porté un cran au dessus.
Ainsi, l'habituel combat de boue se transforme en match de catch général entre les deux clans de la prison ; le viol de l'homme par la femme terriblement en manque trouve une nouvelle dimension lorsqu'elles se mettent à plusieurs en même temps, et que l'homme en question se trouve être homosexuel ; et bien sur, la fameuse évasion finale, transformé ici en révolte générale d'amazones armées de machettes et de bambous.
Le film apporte bien sur son lot de scènes inédites qui valent le détour, (dont une à base de graisse de poulet que je vous laisse découvrir, j'ai assez spoilé comme ça) et d'idées de mise en scène (une utilisation du quatrième mur terriblement efficace) qui lui permette de se démarquer et de se hisser largement au dessus de la concurrence.
Où je peux le trouver ?
Dans le magnifique coffret FEMMES EN CAGE chez Bachfilms, aux cotés de Women in Cages et Big Doll House.