Oh voilà une note moyenne bien basse. Je le comprends. On range facilement ce genre de comédie dans une de ces grosses catégories du cinéma américain, qui recense une déferlée d’œuvres plus oubliables les unes que les autres avec la belle brochette Jack Black, Owen Wilson ou encore Ben Stiller. Ici, ce seront les deux premiers qui donneront gaiement la réplique à Steve Martin. Le trio est tout bonnement fonctionnel. Le film fait sourire, nous apprend des choses en ornithologie et possède un bon fond suivi d'un message porteur de sens. Et certaines des comédies décérébrées bien que très drôles, n'en bénéficient que très peu.
Ma critique s'orientera surtout vers cette technique scénaristique à utiliser des descriptions d'ornithologie et d’éthologie comme matériau de base pour construire des gags ou des analyses d'une situation chez nos personnages. Parce que les blagues se retrouvent aussi dans la Nature. C'est beau ça. Je trouve cela plutôt habile et de fait, cohérent avec l'intrigue. Puis, l'oeuvre nous transporte à travers les plus beaux états de ce grand pays qu'est les Etats-Unis. Découvrir un pays par le cinéma mais sous un autre-angle, via l’œil d'une ornithologue initié, je trouve ça plaisant.
Et la cerise sur le gâteaux, c'est qu'enfin nous sommes épargnés de ce genre d'happy end névrosé ou tout va pour le mieux et tout le monde devient gentil. Le film respecte ses personnages et ça fait du bien. Jack Black est le monsieur tout le monde, Steve Martin en est l'équivalent mais pour la génération précédente. Owen Wilson, lui, fait partie de cette élite, de cette personnalité cachée au fond de nous-même, de ce fantasme ou bien de ce rêve. Enfin, cela dépendra de la lecture que vous en ferez du film. Mais la fin révèle bien d'après-moi qu'il se colle bien à au moins une de mes descriptions..
Tel le Puffin à bec grêle qui parcourt des distances invraisemblables à travers les mers et continents, ce en perdant la moitié de leur masse avant chaque long voyage, je vais continuer de migrer de genre et genre afin de découvrir de nouvelles propositions de cinéma... Enfin pas au point de perdre la moitié de mon poids en s'entend.