Enorme bide à sa sortie (7 millions de dollars de recette pour un budget de plus de 40 millions; 311 petites entrées chez nous...), The Big Year avait pourtant de bonnes cartes en main, à commencer par une toile de fond plutôt originale (l'ornithologie), et surtout un casting de malade, réunissant rien de moins que Jack Black, Steve Martin, Owen Wilson, Rosamund Pike, Dianne Wiest, Bryan Dennehy, Rashida Jones, Anjelica Huston, Tim Blake Nelson et j'en passe.
Malheureusement, si l'on excepte le trio vedette, à l'aise, le reste de la distribution se voit scandaleusement sous-exploitée, réduite à jouer les utilités et des seconds rôles oubliables et sans envergure. La faute sûrement à un excès de personnages, le modeste récit n'en demandant clairement pas tant.
Bénéficiant de très beaux décors naturels, The Big Year déroule une trame classique et prévisible, sans aucune surprise, que le spectateur suivra d'un oeil bienveillant mais légèrement endormi, attendant bien sagement la sempiternelle morale pleine de bons sentiments. On se consolera donc avec la bonne humeur de l'ensemble, le trio Black / Martin / Wilson faisant le boulot avec professionnalisme à défaut de le faire avec une réelle passion.
Trop gentille et manquant singulièrement de folie, The Big Year est une comédie anecdotique, loin d'être désagréable mais rapidement oubliable.