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Je pense que The Bikeriders est un échec. Plusieurs scènes laissent penser que Jeff Nichols croit vraiment nous attacher à cette bande de motards et icôniser un âge d’or de la moto où Austin Butler serait un nouveau James Dean, alors que ce qui m’y a plu, c’est précisément un relatif détachement, même le trio principal relève d’évidents archétypes sans recherche d’approfondissement, on retient la tête des autres mais sans s’en soucier, et alors qu’est-ce qu’on se fiche de la moto sur laquelle les personnages ne sont même pas si souvent… Et cette ambiance crépusculaire annoncée d’emblée, ces visages qui traversent la vie comme s’ils étaient déjà morts, cette négligence des portraits pour se contenter de raconter des sentiments si simples par des mots et des regards qui disent beaucoup plus que leur économie élèvent The Bikeriders dans mon top 20 de l’année alors même que paradoxalement je sens bien (et heureusement pas trop souvent) que ce ne sont que quelques aspects du projet de Nichols, dont les enjeux principaux sont complètement manqués.
Créée
le 8 janv. 2025
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