Un homme d'âge mur vit au bord de la mer, dans une petite maison où il ne demande qu'à être tranquille. Sauf que sur l'initiative de sa logeuse, deux hommes qu'il ne connait vont venir fêter son anniversaire... qui n'est pas ce jour-là.
Après la commande que fut son premier film, Good times, William Friedkin était alors un réalisateur en plein doute. A travers The birthday party, on sent que c'est un réalisateur qui aime le théatre, dont on peut déjà percevoir son ambiguïté dans ces personnages étranges, mais il tombe selon moi dans la caricature du cinéma européen dont il se veut l'élève. C'est tiré d'une pièce éponyme par Harold Pinter (qui en signe aussi l'adaptation), mais c'est d'un ennui mortel, où tout n'est que bons mots et acteurs qui en font des caisses, sous le regard ébahi de Robert Shaw.
D'ailleurs, l'unité de temps et de lieu est respecté car on ne sort quasiment jamais de cette petite maison, et je peux dire qu'on sent les deux heures passer, avec quasiment aucune musique, donc bonjour l'austérité...
Ça me rappelle une anecdote où Howard Hawks, qui était alors son beau-père, lui demandait pourquoi il s'entêtait à faire des films chiants qui faisant des bides commerciaux, alors que ceux remplis d'action étaient de gros succès. Ce qui a provoqué un déclic chez Friedkin qui fera alors French Connection. Même si je n'oublie pas Les garçons de la bande, une de ses grandes réussites, The birthday party est clairement mineur dans son œuvre.