Grosse surprise ce soir avec un énième film de la Shaw pas franchement connu: The Black Tavern ...
Le film débute dans une taverne où un moine itinérant (un clochard pour être précis) vient chanter les nouvelles (raconter sa vie sur les routes) pour mettre l'ambiance (espérer qu'un client prenne pitié et lui offre à manger).
L'assemblée se contrefout de son histoire jusqu'à ce qu'il raconte avoir croisé un notable avec un coffre rempli de bijoux ... les oreilles se dressent à cette annonce et, très étrangement, plusieurs personnes se barrent très rapidement de l'auberge pour retrouver ce notable et sa carriole.
Dire que je pensais avoir cerné le film avec cette intro ... mouhahaha, que j'aime être surpris de cette façon. ^^
Le concept du film c'est de ne pas avoir de héros à proprement parler: pratiquement tout le monde est pourri, au mieux le personnage le plus gentil sera très ingénieux. Mieux, il n'y a pas non plus de personnage central, le thème du film (la cupidité) est le véritable "acteur" principal du film. Encore plus fort, le film mélange un peu les genres en ajoutant un touche de film d'horreur, beaucoup de gore et du huis clos. Pour conclure sur ce film et ces qualités, il y'a une pléthore de personnages tous aussi importants les uns que les autres (à peu de choses près).
Pour faire un listing, il y'a:
-une femme habillé en blanc
-un homme qui sa bat tout seul
-un maitre et deux élèves
-un groupe de 5 bandits
-un autre groupe de 5 bandits (des fantômes/mort vivants)
-un duo de brigands
-un bandit solitaire
-une auberge et ses employés (3), qui s'associeront avec un bandit
Au total ce sont donc 24 personnages sans réel second rôle (le maitre et ses deux élèves sont le plus souvent présents à l'écran, mais ça s'arrête là) dans un peu plus d'une heure vingt d'action et de rebondissements.
Mais pourquoi le film s'appelle Black tavern ? Il faut savoir que tout ce petit monde va se retrouver dans une auberge isolé qui a la particularité de proposer de bons petits buns ... fourrés à la viande humaine. Un lieu propice au massacre qui va se dérouler.
Il y'aura tout au long du film:
-de l'épée
-des dagues
-des haches à une main
-du sabre
-du fouet
-du bâton
-du casque à cornes
-du ventre
Niveau armes, c'est quand même une belle panoplie (non, y'a pas d'erreurs dans la liste, le ventre est une arme ... c'était rapide mais ce passage m'a fait rire).
Avec tant de personnages et autant d'armes, vous vous dites que les combats doivent être nombreux ... c'est vrai, mais c'est surtout leur ultra violence qui frappe. Décapitation, énucléation, éviscération, démembrements ... le sang coule à flot ! Certes les effets sont cheap (ça date de 1972 tout de même) et il y'a de quoi rire devant cette surenchère, mais il me parait impossible de ne pas être surpris à un moment où à un autre devant une mise à mort.
Le final est vraiment outrancier avec son dernier combat et ses persos increvables qui s'en mangent plein la gueule (d'ailleurs c'est un film très égalitaire: les femmes s'en prennent autant que les hommes et crachent beaucoup de sang, ça m'a étonné), le fond du film se devine très rapidement, mais le concept même du huis clos qui vire au jeu de massacre à cause de la cupidité des hommes était vraiment une surprise plus qu'agréable. C'est un film à voir pour les fans de la SB mais aussi pour les fans de films asiat'.
En aparté, il faut noter qu'il est à moitié présenté comme une suite de Lady Hermit (c'est pas vrai), et que l'un des persos féminins (joué par Szu Shih) est "présentée" comme l'apprentie de Lady Hermit (c'était du reste la même actrice qui jouait ce rôle "d'apprentie" dans Lady Hermit), arborant (grosso modo) le même costume.
Bref, c'est une tuerie, regardez le.