Trap in the box

The box pose la question de la culpabilité : est-ce qu'en appuyant sur ce bouton je tue vraiment pour un million de dollars. On imagine ce que le sujet pouvait avoir de fascinant, les époux s'interrogeant sur chaque mort, est-ce de notre faute ou non, la psychose qui s'installe. Sauf que, non... Enfin si, mais pendant cinq minutes...

A la place on a des extra-terrestres qui testent la moralité de l'espèce humaine, des maîtres de la foudre qui ne servent qu'à tuer un personnage qui leur servira d'ambassadeur une fois revenu à la vie, une chaîne de morts façon thriller, comment empêcher qu'on soit les prochains, suivez la piste des nez qui saignent, et oui je sais ça n'a aucun sens, mais c'est parce que dans le film ça n'en a pas beaucoup plus. Tout cela est grotesque. Appâté par le nom de Richard Kelly, réalisateur de l'intriguant Donnie Darco, et par une adaptation de Matheson, quand même, comme auteur d'œuvre adaptée, je me suis dit que ça se tentait.

Vraiment, c'est terriblement grotesque, et le fait de vouloir faire feu de tout bois et tout expliquer en prime, ça donne un film boursouflé qui ne tient pas la route. Pas toujours déplaisant, pourtant. Mais à aucun moment l'ambiance malsaine et anxiogène que Kelly essaie pourtant fort de mettre en place (voyez la scène de la bibliothèque) ne fonctionne.