Encore une excellente surprise, après Darling et Baskın!


The Boy narre l'histoire d'une jeune femme fuyant un passé douloureux, en allant faire la nounou pour le fils d'un vieux couple d'Anglais.
Mais lorsque Greta découvre que cet enfant n'est qu'une poupée de porcelaine, elle croit d'abord à une blague. Mais ce n'en est pas une. Greta se rend compte que ses "parents" considèrent la poupée comme leur vrai fils. Ceux-ci donnent donc à la nouvelle nounou, une liste de tâches à effectuer quotidiennement et lui recommandent surtout d'être gentille avec leur "fils". De la sorte, il sera gentil en retour.
Le couple parti, Greta délaisse la poupée mais bientôt, des faits étranges vont lui ôter tout scepticisme quant à la réalité de ce "fils" de porcelaine...


Tourné avec classe par William Brent Bell (les moyens Wer et The Devil Inside) et magnifiée par la splendide photo de Daniel Pearl (Texas Chainsaw Massacre 1974 et 2003), The Boy est un petit conte fantastique où plane l'aura des plus grands films de maisons hantées.


Rien à voir avec le teigneux Chucky (la saga Chil's Play), la méchante Dolly (Dolly Dearest), Blade et ses compagnons (la saga Puppet Masters), les poupées de Dolls ou encore les marionnettes de Death Silence ou Magic.
Non, ici la poupée de porcelaine ne bouge pas devant nos yeux (d'ailleurs, bouge t-elle seulement?) mais hors-cadre. Les éclairages clairs-obscurs savants de Pearl nous donnent l'illusion de changement d'humeur sur le visage (pourtant lisse et immobile) de Brahms (nom donné à ce "fils" par ses "parents") ou un reflet provenant d'une vitre frappée par la pluie, nous fera penser à une larme (à moins que...).


La magnifique Lauren Cohan (The Walking Dead et Chuck) incarne avec justesse la jeune expatriée Greta et sa palette émotive est passée en revue avec beaucoup de retenue.


Ajoutez à cela une révélation inattendue (c'est le moins que l'on puisse dire) et vous obtenez un très beau film d'une sobriété exemplaire, très bien filmé et interprété.
Loin des clichés inhérents aux "dolls-movies", ce futur petit classique a su trouver grâce à mes yeux.
Ce qui n'est pas peu dire, croyez-le bien!


En résumé, une histoire à l'ancienne, sans gore ni effets grandiloquents, qui déroutera sûrement le spectateur venu chercher un avatar de Chucky et consorts.

Franck_Plissken
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le 21 avr. 2016

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The Lizard King

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