Tant que l'on n'a pas vu le dernier quart d'heure, The Boy est incompréhensible. La fin, classique mais assez imprévisible, offre une explication logique à l'énigme qui nous questionne pendant tout le film: cette poupée, ce "garçon" appelé Brahms est-elle vivante ou est-ce Greta, la jolie baby-sitter, qui lui attribue un comportement humain?
Il faut dire que Greta, bien interprétée par Lauren Cohan, de Walking Dead, aurait de bonnes raisons d'être un peu perturbée: on apprend qu'elle s'est fait embaucher dans ce manoir isolé pour pouvoir oublier le décès de son bébé. Les parents, assez inquiétants, ont perdu eux aussi leur enfant dans un incendie et l'ont remplacé par une poupée qu'ils cajolent et qu' ils ont confiée ...à la baby-sitter.
Le thème principal se trouve donc là: il s'agit de la douleur de la perte d'un enfant et du deuil impossible. Ce sujet en fera fuir plus d'une, j'en conviens. Mais c'est aussi l'originalité du film, plus tourné vers le thriller psychologique que vers le film d'horreur. Un ou deux jump scare sont pourtant bien effrayants, ainsi que le retournement final.
En somme un film réussi, réalisé par un quasi-inconnu: William Brent Bell : une belle photographie, des décors soignés, une actrice attachante et une énigme qui tient en haleine jusqu'à la fin.