Venant de William Kaufman (The Marine 4, Jarhead 3), je ne m'attendais à rien d'autre qu'un petit produit d'action sorti tout droit en vidéo et c'est ce que The Brave est.
Il ne faut pas y chercher de la psychologie, des personnages fouillés (on ne saura strictement rien d'eux), une quelconque motivation. En réalité, on nous dépeint vaguement une Albanie minée par le trafic de drogue. Comme souvent dans les films. Comme si c'était un pays constitué uniquement de voyous.
Ce que je ne peux pas enlever à Kaufman, c'est son goût pour l'action. Durant la dernière demi-heure, quand les agents d'élite prennent d'assaut la forteresse du trafiquant de drogue, ça ne s'arrête pas de tirer. Et même avant. On a une fusillade dans une boîte de nuit. Une autre dans un hôtel. Le tout sans trop de moyens. Les impacts de balles, les effusions de sang, c'est hyper mal fait.
Et en plus, ça a été tourné en Bulgarie pour un budget de deux millions de dollars. Difficile dans ces conditions d'avoir, au hasard, plus de figurants ou de varier les décors. Mais bon, Kaufman s'en sort quand même bien. Ça me fait penser à ces petits films de vidéo-club des années 90 comme Cyborg Cop où c'était tout pourri, fauché mais où c'était tout pour l'action. Et ce Kaufman, il fait partie de ceux-là. Ceux qui arrivent à tirer le maximum du peu qu'on leur donne.