Encensé par les critiques depuis quelques mois et annoncé comme le premier choc de 2025, The Brutalist renvoie aux grosses fresques des années 60 dont les échecs successifs ont mis fin à l'âge d'or d'Hollywood. Corbet va même jusqu'à déterrer le système VistaVision qui consiste à une image plus haute, inventé par la Paramount dans les années 50 pour concurrencer le CinémaScope et qui dura une dizaine d'année.
Le film lui même est assez passionnant dans sa forme dominé par un Adrien Brody qui n'a pas eu de rôle aussi fort depuis Le Pianiste de Polanski et surtout Guy Pearce dans une de ses meilleures prestations sans oublier l'émouvante Felicity Jones qui arrive dans la deuxième partie.
La première moitié est donc réussie avec la découverte des personnages et le placement de l'intrigue. La suite n'est malheureusement pas exempt de longueurs comme si Corbet voulait absolument valider la durée du film. Mais est ponctuée de quelques belles scènes comme cette carrière de marbre magnifique et un accident de train vu du ciel notamment.
Mais arrive un événement inattendu, déroutant, limite malaisant qui apporte le climax de fin bien trouvé et relance l'intérêt où on apprend dans les dernière minutes le pourquoi du type des constructions par le personnage principal.
Donc, The Brutalist vaut absolument par l'originalité et le type de métrage proposé qui demeure toutefois du grand cinéma, malgré quelques longueurs inévitables, des plans sublimes, des contrepoints aux blockbusters actuels et une interprétation au top. A voir sur le plus grand écran possible.
A noter : Coupure de 15 minutes à 1h40 de projection avec un décompte.