The Brutalist
7.3
The Brutalist

Film de Brady Corbet (2024)

Laissé faire l'imaginaire (1ere partie) sans tout surligner après l'entracte (2ieme partie) !

Il y a indéniablement deux parties dans The Brutalist, bien au-delà de cette entracte de 10 minutes décomptée sur l'écran. Pourquoi suis-je conduit à noter 9 la partie Une et 5 la partie Deux du film, soit 7 en moyenne ?

- Dans la première partie nous vivons le drame de l'émigration de László Tóth. Nous sommes embarqués avec le personnage dans cette période horrible des années 30 et 40 avec le nazisme et la Shoah en filigrane du premier quart du film. Par touche élégante nous vivons le déracinement, le génie - l'architecture 3ieme vedette du film avec Toth et Harrison- et les faiblesses d'un homme, et aussi la xénophobie américaine : religieuse, politique, raciale. L'aventure humaine de László à travers le nazisme et l’Amérique xénophobe devient un documentaire incroyablement puissant qui éclaire peut être certains des travers du monde et de l’Amérique d’aujourd’hui .

- L'Entracte de 10 minutes génère déjà une certaine maturation et recherche de complétude sur le film présenté et qui peut expliquer mon avis très discriminant sur les 2 parties du film.

- Dans la deuxième partie, le scénario n'est pas du niveau de la 1ere partie. Il est beaucoup plus démonstratif et il devient très explicite sur qui sont les bons et les méchants. On avait compris ! Pourquoi être si lourd et scolaire dans le scénario ... Certaines ficelles scénaristiques sont appuyées. Des longueurs sont contre-productives. Par exemple, la trop longue déambulation cauchemardesque dans le blockhaus/église/camp d'internement/croix du ku klux klan . Certains personnages (la nièce par exemple) sont sans consistance. Pour la partie scénaristique liée au viol, je dirais que les auteurs du film ne sont pas les seuls à avoir vu "Festen" et à savoir que les méchants sont vraiment méchants!. Certains diaporama intégrés dans cette 2 ieme partie sont superfétatoires: les chantiers et surtout Venise ... La conclusion enlève tout l'imaginaire autour de László et de l'influence de son histoire sur sont bâtiment Blockhaus-Église. La on va tout vous expliquer. Dommage le Mystère et l'Imaginaire disparaissent..

The brutalist reste un film à voir d'une très bonne tenue et qui fait réfléchir.


HorstL
7
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