Jesse V. Johnson m'avait habitué à mieux. A beaucoup mieux notamment dans ses films avec Scott Adkins. Quand j'ai vu l'aspect vieillot de The Butcher, je suis allé regarder sa date de production. 2009 ? J'aurais juré qu'il avait été fait en 1992.
Eric Roberts, qui possède un nom d'oiseau (Merle), traîne son air à moitié assoupi auprès de la pègre locale où il officie comme homme de main. Là, je m'arrête un peu sur sa tête. S'il nous dit que c'est un ancien boxeur, moi, je rétorque que : et d'une, il n'en a pas la carrure et de deux, il ressemble plutôt à une star de rock déchue des années 70-80.
Comme il s'ennuie et qu'il songe à prendre sa retraite, le spectateur s'ennuie aussi car il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Presser quelques sous-fifres pour leur demander de payer, se balader en voiture, dragouiller la serveuse du bar où ils se réunissent, je regrette mais ça n'a jamais fait ni un film ni même un DTV.
Heureusement, ça s'anime un peu vers la fin avec même une excellente fusillade où Roberts s'agite enfin un peu en jouant de la sulfateuse. Ça reste quand même laborieux même avec la présence de Robert Davi dont la tronche grêlée me manque. De là à me mater Asteroid vs Earth ou Killer Shark pour le retrouver, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. J'ai ma dignité.